Analyse du diagnostic du diabète de type 1 en Afrique subsaharienne
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Serval ID
serval:BIB_E84460182C5A
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Analyse du diagnostic du diabète de type 1 en Afrique subsaharienne
Director(s)
BERAN D.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2019
Language
french
Number of pages
28
Abstract
Bien qu'étant l'une des pathologies endocriniennes les plus courantes en pédiatrie le diabète de type 1 (DM 1) n'a qu'une incidence estimée très faible en Afrique subsaharienne. 20 à 1 00% des cas s'y déclarent sous la forme d'une acido-cétose diabétique (DKA) contre 20-30% en Europe avec une mortalité associée très élevée. Il existe comme pour plusieurs pathologies auto immunes, un gradient nord sud probablement d'ordre génétique Plusieurs auteurs mettent en lien cette très faible incidence avec un sous diagnostic systématique. De nombreux éléments étayent cette hypothèse, notamment le manque de matériel et de personnel soignant ainsi que les difficultés d'accès au système de santé L'erreur diagnostic serait également un facteur important.
Pour étudier la complexité du diagnostic du DM1 des vignettes représentatives d'enfants présentant un diabète inaugural avec une acido-cétose diabétique ont été créées et ont permis de retracer le parcours potentiel de ces patients de l'apparition des symptômes à domicile jusqu'à la mise en place d'un traitement à long terme.
Lors de cette analyse, nous avons identifié quatre obstacles majeurs: Premièrement, l'accès au système de santé qui sous entend de la part des familles la décision de recours aux soins un moyen de transport et des ressources financières Deuxièmement, une fois le patient arrivé dans la structure de soins, la complexité d'établir un diagnostic en raison de l'absence de matériel et la grande variation dans la présentation clinique du DKA qui évoque un large diagnostic différentiel comprenant le paludisme, la méningite et la pneumonie pathologies nettement plus fréquentes en Afrique sub saharienne que le DM1. Troisièmement, l'incertitude de bénéficier d'un traitement d'urgence adapté. Enfin l'absence de toute garantie d'un suivi médical et d'un accès à long terme à l'insuline deux éléments complexes pour une population devant souvent rationner matériel et insuline ne bénéficiant pas ou très peu d'éducation thérapeutique, sans possibilité de recourir aux nouvelles technologies, étant en plus confrontée à une forte pénurie d'endocrinologues pédiatres.
Il est possible d'améliorer le diagnostic du DM1 en sensibilisant les cliniciens et la population à ses symptômes spécifiques ou en installant des glycomètres capillaires dans toutes les cliniques, mais la plupart de ces mesures représentent un coût important et ne constituent pas une priorité des programmes de santé actuels. Il existe néanmoins une bonne opportunité d'y remédier en intégrant à moyen terme les patients aux structures de prise en charge des maladies métaboliques et cardiovasculaires, pathologies qui vont connaître une augmentation massive dans le continent africain les prochaines années en lien avec le changement de mode de vie de la population
Pour étudier la complexité du diagnostic du DM1 des vignettes représentatives d'enfants présentant un diabète inaugural avec une acido-cétose diabétique ont été créées et ont permis de retracer le parcours potentiel de ces patients de l'apparition des symptômes à domicile jusqu'à la mise en place d'un traitement à long terme.
Lors de cette analyse, nous avons identifié quatre obstacles majeurs: Premièrement, l'accès au système de santé qui sous entend de la part des familles la décision de recours aux soins un moyen de transport et des ressources financières Deuxièmement, une fois le patient arrivé dans la structure de soins, la complexité d'établir un diagnostic en raison de l'absence de matériel et la grande variation dans la présentation clinique du DKA qui évoque un large diagnostic différentiel comprenant le paludisme, la méningite et la pneumonie pathologies nettement plus fréquentes en Afrique sub saharienne que le DM1. Troisièmement, l'incertitude de bénéficier d'un traitement d'urgence adapté. Enfin l'absence de toute garantie d'un suivi médical et d'un accès à long terme à l'insuline deux éléments complexes pour une population devant souvent rationner matériel et insuline ne bénéficiant pas ou très peu d'éducation thérapeutique, sans possibilité de recourir aux nouvelles technologies, étant en plus confrontée à une forte pénurie d'endocrinologues pédiatres.
Il est possible d'améliorer le diagnostic du DM1 en sensibilisant les cliniciens et la population à ses symptômes spécifiques ou en installant des glycomètres capillaires dans toutes les cliniques, mais la plupart de ces mesures représentent un coût important et ne constituent pas une priorité des programmes de santé actuels. Il existe néanmoins une bonne opportunité d'y remédier en intégrant à moyen terme les patients aux structures de prise en charge des maladies métaboliques et cardiovasculaires, pathologies qui vont connaître une augmentation massive dans le continent africain les prochaines années en lien avec le changement de mode de vie de la population
Keywords
Afrique subsaharienne, diabète de type 1, diagnostic différentiel, santé publique
Create date
07/09/2020 9:31
Last modification date
04/02/2021 6:25