Depuis une vingtaine d'années, les fédérations sportives nationales, comme d'autres institutions, connaissent une remise en cause profonde de leurs conditions de fonctionnement : émergence d'une sphère professionnelle, évolution de la consommation des pratiques sportives, concurrence avec des organisations commerciales, évolution du rôle de la puissance publique, montée en puissance des contraintes réglementaires. Face à ces nouvelles variables d'environnement, les fédérations sportives nationales (fsn), organisations privées à but non lucratif assurant une mission de service public, développent des structures et des modes de management différents. L'objet de la thèse est précisément de décrire et d'analyser les pratiques de management mises en oeuvre. Pour assurer leur développement, les fsn doivent combiner des logiques de fonctionnement mixtes (associative/service public/commerciale) a priori contradictoires mais qui s'avèrent pourtant complémentaires (chapitre 1). La gestion des paradoxes découlant de la mixité des logiques d'intervention ne saurait éluder la question centrale en sciences de gestion de l'évaluation des performances. Une nouvelle approche de mesure de la performance, associant des indicateurs provenant de données qualitatives et quantitatives, est proposée permettant d'établir une typologie de six profils de performance de quarante fédérations unisport (chapitre 2). A la lumière de six études de cas de fédérations disposant de caractéristiques et de profils de performances différents, une analyse générale des comportements stratégiques et organisationnels des fsn est réalisée à partir des concepts de différenciation et d'intégration des théoriciens de l'école de la contingence structurelle p. Lawrence et j. Lorsch (chapitre 3). Des implications théoriques et managériales, et notamment un modèle de performance des fsn, sont proposées à la suite de la mise en relation des profils de performance dégagés et des comportements stratégiques et organisationnels observes (chapitre 4).