Das Monopol der legitimen Gewalt ist ein wichtiges Merkmal des modernen, souveränen Staates. Doch handelt es sich eigentlich um ein Duopol, denn diese Gewalt ist zwischen Armee und Polizei auf­geteilt. Diese Trennung ist für die Modernisierung der Gesellschaft ebenfalls zentral, unterliegen doch die beiden Corps völlig andern Einsatzdoktrinen. Doch wie steht es damit nun im Bundesstaat, in welchem auch den Gliedern staatliche Qualität zukommt? Verein­facht lautet die Antwort: Die Armee dem Bund, die Polizei den Kantonen. Doch bei der Gründung des schweizerischen Bundesstaa­tes hatten die Kantone noch bedeutende Kompetenzen im Bereich der Armee. Die Studie zeigt, wann und nach welcher Logik diese im Laufe der Zeit an den Bund übertragen worden sind. Komplizierter ist es bei der Polizei, wo gewisse Aufgaben ebenfalls schon früh an den Bund übergegangen sind, die Kantone jedoch das Gros der Kompetenzen behalten haben. Dazu kommt, dass die Armee im Rahmen ,,subsidiärer Einsätze" auch immer wieder polizeiliche Auf­gaben übernimmt. Mittels einer funktionalen Analyse erarbeitet der zweite Teil der Studie Kriterien für eine optimale Aufgabentei­lung.
Le monopole de la violence légitime est une caractéristique impor­tante de l'Etat souverain moderne. En réalité il s'agit d'un duopole, puisque l'armée et la police se partagent les moyens de force. Cette séparation est essentielle pour la modernisation des sociétés. Les doctrines de mission des deux corps se distinguent profondément. Comment ce duopole se présente-t-il dans un Etat fédéral qui est caractérisé par deux niveaux étatiques ? Réponse simplifiée : L'Etat central dispose de l'armée, les Etats fédérés de la police. La réalité est plus complexe : Lors de la création de l'Etat moderne en 1848, les compétences des Cantons dans le domaine de la défense furent encore considérables. L'étude retrace les étapes et les causes de la perte de ces attributions. Les compétences policières sont par contre largement restées auprès des Cantons, mais les attributions de la police fédérale s'élargissent continuellement, les gardes-frontières collaborent avec les polices cantonales et les missions subsidiaires de l'armée se multiplient. L'attribution des tâches policières et les mo­des de collaboration entre Cantons et Confédération sont depuis un certain temps déjà en discussion. L'étude donne quelques critères pour une répartition fonctionnelle.
Selon quels critères fonctionnels se « partage des pouvoirs » devrait-il être organisé ? La deuxième partie de l'étude donne quelques réponses.