Les visages de l’identification aux autres qu’humains : réflexions à partir de Croire aux fauves de Nastassja Martin et de Der letzte Mensch de Philipp Weiss

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License: CC BY-SA 4.0
Serval ID
serval:BIB_2BD6F19DDF09
Type
Article: article from journal or magazin.
Collection
Publications
Institution
Title
Les visages de l’identification aux autres qu’humains : réflexions à partir de Croire aux fauves de Nastassja Martin et de Der letzte Mensch de Philipp Weiss
Journal
Colloquium Helveticum. Cahiers suisses de littérature générale et comparée
Author(s)
Bionda Romain
ISBN
978-3-8498-2051-0 (Print)
978-3-8498-2052-7 (E-Book)
ISSN
0179-3780 (Print)
2943-386X (Online)
ISSN-L
0179-3780
Publication state
Published
Issued date
10/2024
Peer-reviewed
Oui
Number
53
Pages
211-233
Language
french
Notes
Dossier recueillant les actes du congrès 2022 de l'Association suisse de littérature générale et comparée (ASLGC), intitulé "Disturbed Faces / Visages perturbés / Verstörte Gesichter", sous la direction de Guillemette Bolens, Evelyn Dueck et Martin Rueff.
Abstract
Croire aux fauves (2019) de Nastassja Martin et Der letzte Mensch (2020) de Philipp Weiss racontent tous deux la « métamorphose » d’un personnage humain amené à s’identifier – à divers égards – à un animal autre qu’humain (un ours ou une pieuvre). En sollicitant l’« intelligence kinésique » (Bolens, 2008) de leurs lecteurs et lectrices, les deux textes font, chacun à sa façon, fonctionner le corps du personnage à la manière d’une interface simulationnelle, par le biais de laquelle les lecteurs et lectrices peuvent s’engager mentalement dans la « métamorphose ». De ce point de vue, les deux textes mettent les pouvoirs de la « synchronisation des corps » (de Waal, [2009] 2011) des lecteurs et lectrices avec ceux de personnages humains au profit de l’expérimentation imaginaire d’une identité plus qu’humaine (celle des « fauves » ou des hybrides) et peut-être d’une proximité accrue avec des êtres autres qu’humains (l’ours et la pieuvre).
=
Croire aux fauves (2019) by Nastassja Martin and Der letzte Mensch (2020) by Philipp Weiss both tell the “metamorphosis” of a human character, brought to identify —in various ways— with an other-than-human animal (a bear or an octopus). Because they solicit the “kinesic intelligence” (Bolens, 2008) of the readers, the two texts make, each in its own way, the body of the human character function as a simulative interface, by means of which the readers are invited to mentally engage in the “metamorphosis”. In this respect, both texts harness the powers of the “body synchronization” (de Waal, [2009] 2011) of the readers with human characters to the imaginary experimentation of a more-than-human identity (that of “fauves” or hybrids), and perhaps of a greater closeness to other-than-human beings (the bear and the octopus).
Keywords
Nastassja Martin, Philipp Weiss, Théories de la lecture, Cognition incarnée, Sychronisation des corps, Narratologie, Zoopoétique, Écopoétique, Reading theories, Embodied cognition, Body synchronization, Narratology, Zoopoetics, Ecopoetics
Open Access
Yes
Create date
18/04/2023 14:38
Last modification date
21/10/2024 6:20
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