Youths and poor emotional wellbeing, is it just a matter of stress ? A longitudinal survey

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State: Public
Version: After imprimatur
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Serval ID
serval:BIB_FC4D747FFDFB
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Youths and poor emotional wellbeing, is it just a matter of stress ? A longitudinal survey
Author(s)
GUBELMANN Alicia
Director(s)
Suris Joan-Carles
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2020
Language
english
Abstract
L’adolescence est une période sensible du développement humain, autant sur le plan physique que mental. De plus, l’état émotionnel peut influencer l’état de santé physique et peut conduire à des états dépressifs. La prévalence de symptômes dépressifs en Suisse est de 20% chez les jeunes de 12 à 17 ans, 14-19% en Europe (13-18 ans) et jusqu’à 30% aux USA (14-18 ans).
Plusieurs facteurs pouvant influencer leur état émotionnel ont été mis en avant dans des études transversales, mais leur évolution au cours du temps n’a été que peu étudiée. Dans le but de combler ce manque, nous avons évalué l’état émotionnel et ses principales caractéristiques sur une population d’étudiants du degré secondaire et d’apprentis en Suisse sur une période de deux ans.
La première et la troisième (T1, 2015-16 ; T3 2017-18) vagues de l’étude GénérationFRee, comprenant des étudiants et apprentis âgés de 15 à 24 ans, ont répondu en ligne à un questionnaire sur leur style de vie. Les cinq questions du WHO-5 Well-Being Index ont été utilisées et ont divisé l’échantillon (N=1311) en quatre groupes en fonction de l’évolution de leur état émotionnel : (1) bon à T1 et T3 (GoodWB : 67.9%), (2) mauvais à T1 et bon à T3 (BetterWB : 8.4%), (3) bon à T1 et mauvais à T3 (WorseWB : 13.3%), (4) mauvais à T1 et T3 (PoorWB : 10.4%). Les groupes ont été comparés en fonction du genre, de l’âge, du lieu de résidence (ville/campagne), de la présence d’une maladie ou d’un handicap chronique, de la filière académique (apprentis/gymnasiens), du statut socio-économique perçu (en dessous, dans ou au-dessus de la moyenne), de la structure familiale (intacte/non-intacte), de la perception du début de leur puberté (en avance, en même temps, en retard par rapport à leurs pairs), de l’état de santé perçu (bon/mauvais), de leur niveau de stress, du succès académique perçu et de la relation avec leur parents. Les variables significatives (p<0.5) au niveau bivarié ont été inclues dans une analyse de régression, en utilisant GoodWB comme groupe de référence.
Dans les trois groupes, comparés au groupe contrôle, deux facteurs principaux sont ressortis : le stress et l’état de santé perçu. Lorsque l’état émotionnel était perturbé, le stress était majoré et l’état de santé perçu comme nettement altéré. En outre, d’autres variables ont été mises en avant mais de façon non relevante dans tous les groupes. Ceux qui avaient une puberté retardée ou avancée voyaient leur état émotionnel altéré, mais s’améliorait après deux ans. En revanche, ceux dont l’état émotionnel évoluait défavorablement dans ce laps de temps reportaient plus de maladies chroniques et habitaient plus souvent en milieu urbain. Finalement, nos résultats soulignent l’importance de la relation aux parents, de meilleure qualité dans les situations de bien-être psychologique.
En conclusion, l’équilibre émotionnel des jeunes est complexe et peut être influencé par de multiples facteurs. Même si nous ne connaissons pas le lien de causalité entre stress et émotions, il serait conseillé d’aborder les situations stressantes comme porte d’entrée à l’état mental des jeunes, particulièrement pour les garçons qui ont tendance à sous-estimer leurs inquiétudes émotionnelles. Notre étude montre l’importance pour les professionnels de la santé d’explorer la sphère psychologique, d’autant plus si un jeune présente des plaintes somatiques atypiques. Ce genre d’approche pourrait permettre une détection précoce des problèmes psychologiques et ainsi permettre une prise en charge et un traitement appropriés.
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WHAT IS KNOWN ON THE SUBJECT: To date, research on emotional wellbeing among youths has been mostly based on cross-sectional studies, and little is known about its evolution over time.
WHAT DOES THIS ARTICLE ADD: Our study adds a lon- gitudinal approach to emotional wellbeing and defines dif- ferent groups of youths according to their evolution over a two-year period. Stress and perceived health status seem to be the most important factors related to emotional well- being. Our research shows the importance of health care professionals exploring psychological health, especially when a youth has atypical somatic complaints. This could allow the early detection of psychological problems and the provision of proper timely treatment.
AIM OF THE STUDY: To assess how emotional wellbeing evolves over a two-year period among youths in Switzer- land, and to assess their characteristics.
METHODS: Data were obtained from the first and third waves of the GenerationFRee study (n = 1311, aged 15–24 at baseline). The sample was divided into four groups according to the evolution of their emotional well- being (WB): good at both waves (GoodWB: 67.9%), poor at T1 and good at T3 (BetterWB: 8.4%), good at T1 and poor at T3 (WorseWB: 13.2%), or poor at both waves (PoorWB: 10.4%). Significant variables at the bivariate level were included in a multinomial regression analysis using GoodWB as the reference category. Results are giv- en as relative risk ratios (RRRs).
RESULTS: The BetterWB group reported more stress at T1 (RRR 1.34), as did the WorseWB group at T3 (1.43). Those in the WorseWB group were more likely to report poorer health status at T3 (6.51). Finally, the PoorWB group reported more stress at T1 (1.33) and T3 (1.44), and poorer health status at T1 (9.39) and T3 (5.75). Other vari- ables not significant in all groups were perceived onset of puberty, having a chronic condition, area of residence and relationships with parents.
CONCLUSION: Using a longitudinal approach, stress and perceived health status seem to be the main factors that change with emotional wellbeing among youths. Inquiring about stress could be a good proxy for emotional wellbeing, especially among males, who tend to underestimate their emotional worries.
Keywords
youths, emotional wellbeing, stress, general practice
Create date
04/02/2021 10:43
Last modification date
12/02/2021 7:26
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