Du spectacle de magnétisme au cinématographe : hypnose appareillée et fabriques de corps automatiques
Details
Serval ID
serval:BIB_F8D67936CBB7
Type
A part of a book
Collection
Publications
Institution
Title
Du spectacle de magnétisme au cinématographe : hypnose appareillée et fabriques de corps automatiques
Title of the book
L’Outre-humain. Automates, performances mécaniques et cultures spectaculaires au seuil du XXe siècle, Mireille Berton & Stéphane Tralongo (dir.)
Publisher
Presses universitaires du Septentrion
Publication state
In Press
Peer-reviewed
Oui
Series
coll. « Arts du spectacle - Images et sons »
Language
french
Abstract
À la fin du XIXe siècle, l’hypnose intrigue à parts égales les milieux scientifiques et le monde des spectacles où elle est utilisée, selon le contexte, à des fins thérapeutiques, expérimentales ou de divertissement . Si Charcot l’emploie à la Salpêtrière pour mettre en lumière la malléabilité des hystériques transformés en actrices et acteurs de leur propre névrose, les magnétiseurs de théâtre déclarent faire la démonstration de propriétés naturelles du corps humain devenu extraordinaire.
À partir de la réception critique des spectacles du magnétiseur belge Donato – de son vrai nom Alfred-Édouard D’Hont (1845-1900) –, ce chapitre propose de discuter les enjeux de l’hypnose vue comme une fabrique de corps automatiques . L’analyse de pratiques hypnotiques précédant l’avènement des vues animées permet, d’une part, de mesurer la prégnance du modèle culturel de la suggestion, dans une société occidentale en constante mutation depuis la première révolution industrielle ; et, d’autre part, de reconsidérer le rôle du cinématographe en termes d’hypnose appareillée, au moment où l’engouement pour les spectacles de magnétisme et les usages médicaux de l’hypnose s’affaiblissent sensiblement.
La notion d’automatisme constitue alors un outil de compréhension possible d’un processus qui s’apparente à une forme de prise en charge, par les projections lumineuses, de techniques (savantes et populaires) de suggestion. C’est du moins une hypothèse encouragée par les discours sur les effets contrastés de l’hypnose, lesquels méritent d’être situés en regard de l’idée (plus diffuse) d’une automatisation croissante de l’organisation industrielle et sociale.
À partir de la réception critique des spectacles du magnétiseur belge Donato – de son vrai nom Alfred-Édouard D’Hont (1845-1900) –, ce chapitre propose de discuter les enjeux de l’hypnose vue comme une fabrique de corps automatiques . L’analyse de pratiques hypnotiques précédant l’avènement des vues animées permet, d’une part, de mesurer la prégnance du modèle culturel de la suggestion, dans une société occidentale en constante mutation depuis la première révolution industrielle ; et, d’autre part, de reconsidérer le rôle du cinématographe en termes d’hypnose appareillée, au moment où l’engouement pour les spectacles de magnétisme et les usages médicaux de l’hypnose s’affaiblissent sensiblement.
La notion d’automatisme constitue alors un outil de compréhension possible d’un processus qui s’apparente à une forme de prise en charge, par les projections lumineuses, de techniques (savantes et populaires) de suggestion. C’est du moins une hypothèse encouragée par les discours sur les effets contrastés de l’hypnose, lesquels méritent d’être situés en regard de l’idée (plus diffuse) d’une automatisation croissante de l’organisation industrielle et sociale.
Keywords
hypnose, suggestion, Donato, Charcot, cinéma, Pierre Janet, automatisme psychique, automate humain, spectacles d'hypnose, sciences médicales, modernité, industrialisation, culture de masse, automatisme, Alfred-Edouard D'Hont, hystérie, hystériques, thérapie, Salpêtrière, Paris, Belgique, Suisse
Create date
25/08/2022 9:22
Last modification date
18/07/2024 6:07