Les frontières de l'oeuvre. Paris - Sâo Paulo - Sacramento : les lieux de Biaise Cendrars (1923-1926)
Details
Serval ID
serval:BIB_F6AA7F2ECD5B
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Les frontières de l'oeuvre. Paris - Sâo Paulo - Sacramento : les lieux de Biaise Cendrars (1923-1926)
Director(s)
Le Quellec Cottier C., David J.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Address
Faculté des lettresUniversité de LausanneCH-1015 Lausanne
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Abstract
L'oeuvre de Biaise Cendrars est aussi vaste que multiforme. L'auteur s'essaie à tous les genres, et s'illustre aussi bien dans l'écriture avant-gardiste que dans la biographie romanesque, dans le reportage aussi bien que dans l'autobiographie. Derrière l'abondante diversité des livres, la critique a reconnu, toujours réaffirmée, l'exigence pour le poète, de créer du nouveau : l'inventivité formelle garantit la singularité et la cohérence d'une oeuvre dont la première valeur serait sa modernité.
En adoptant sur l'oeuvre de Cendrars une perspective transnationale, cette étude déplace le regard : plutôt que la modernité de l'oeuvre et la solitude de son créateur, il s'agit de décrire les collaborations et les négociations dont procède l'écriture, et qui expliquent la circulation des textes, les réseaux et les formes de leur diffusion entre les frontières nationales. Entre Paris, Sâo Paulo et Sacramento, entre Kodak (1924), Feuilles de route (1924) et L'Or (1925), l'écriture de Biaise Cendrars rencontre les formes émergentes du premier surréalisme et la veine cosmopolite de la poésie française, des mouvements nationalistes brésiliens ou encore le genre au succès international des vies romancées. Des éditions Au Sans Pareil à Grasset, du poète brésilien Oswlad de Andrade au romancier américain John Dos Passos, du mécène Paulo Prado à l'agent littéraire William A. Bradley, de la peinture de Tarsila do Amaral au cinéma hollywoodien, les lieux, les rencontres et les expériences dont résulte l'écriture se multiplient. Les formes et les valeurs de la littérature également : l'écriture procède dans cet essai d'une négociation entre différents protagonistes - écrivains, éditeurs, mécènes, agents littéraies - et répond à des exigences d'ordre aussi bien esthétique que politique, technique, professionnel que commercial. Ces collaborations impliquent l'orientation générique de l'oeuvre.
En concentrant les analyses sur un moment très précis de la production cendrarsienne, cette étude fait l'hypothèse que la réorientation générique de l'écriture se conçoit au sein des espaces littéraires mondialisés : les qualités formelles de chaque oeuvre procèdent des conditions de leur diffusion transnationale. La prise en compte de cette dimension transnationale permet d'interroger à nouveaux frais le passage de la poésie avant-gardiste à prétention autonomiste à la biographie romancée à vocation commerciale.
En adoptant sur l'oeuvre de Cendrars une perspective transnationale, cette étude déplace le regard : plutôt que la modernité de l'oeuvre et la solitude de son créateur, il s'agit de décrire les collaborations et les négociations dont procède l'écriture, et qui expliquent la circulation des textes, les réseaux et les formes de leur diffusion entre les frontières nationales. Entre Paris, Sâo Paulo et Sacramento, entre Kodak (1924), Feuilles de route (1924) et L'Or (1925), l'écriture de Biaise Cendrars rencontre les formes émergentes du premier surréalisme et la veine cosmopolite de la poésie française, des mouvements nationalistes brésiliens ou encore le genre au succès international des vies romancées. Des éditions Au Sans Pareil à Grasset, du poète brésilien Oswlad de Andrade au romancier américain John Dos Passos, du mécène Paulo Prado à l'agent littéraire William A. Bradley, de la peinture de Tarsila do Amaral au cinéma hollywoodien, les lieux, les rencontres et les expériences dont résulte l'écriture se multiplient. Les formes et les valeurs de la littérature également : l'écriture procède dans cet essai d'une négociation entre différents protagonistes - écrivains, éditeurs, mécènes, agents littéraies - et répond à des exigences d'ordre aussi bien esthétique que politique, technique, professionnel que commercial. Ces collaborations impliquent l'orientation générique de l'oeuvre.
En concentrant les analyses sur un moment très précis de la production cendrarsienne, cette étude fait l'hypothèse que la réorientation générique de l'écriture se conçoit au sein des espaces littéraires mondialisés : les qualités formelles de chaque oeuvre procèdent des conditions de leur diffusion transnationale. La prise en compte de cette dimension transnationale permet d'interroger à nouveaux frais le passage de la poésie avant-gardiste à prétention autonomiste à la biographie romancée à vocation commerciale.
Create date
23/08/2016 11:38
Last modification date
27/10/2020 10:53