Ophélie s’est-elle vraiment métamorphosée en fleur ? À propos des "libertés du lecteur", d’une "erreur" de lecture et de sa "probabliothèque"

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Serval ID
serval:BIB_F0A17FFE15C9
Type
Article: article from journal or magazin.
Collection
Publications
Institution
Title
Ophélie s’est-elle vraiment métamorphosée en fleur ? À propos des "libertés du lecteur", d’une "erreur" de lecture et de sa "probabliothèque"
Journal
Carnets, revue électronique d’Études françaises
Author(s)
Bionda Romain
ISSN-L
1646-7698
Publication state
Published
Issued date
05/2023
Peer-reviewed
Oui
Number
Deuxième série - 25
Language
french
Notes
Dossier intitulé "Comparer ou inventer ? Chemin de passage", dir. Franc Schuerewegen et Maria de Jesus Cabral.
Abstract
Il y a une dizaine d’années, un blogueur ou une blogueuse écrivant sous pseudonyme avait entrepris de prouver qu’Ophélie, dans Hamlet de Shakespeare, ne meurt pas, mais se métamorphose en un "être floral" (Jazzthierry, 2010). Pour élaborer cet improbable texte possible, qui n’a d’ailleurs pas connu de grande postérité, le blogueur convoque une "probabliothèque" (William Marx, Les Étoiles nouvelles, 2021) très personnelle, qu’il oppose à "la fine fleur des spécialistes" et à "quatre siècles" d’erreur d’interprétation. À la lumière de cette hypothèse de lecture sin-gulière (et ludique), cet article propose de réfléchir aux "libertés du lecteur" (Michel de Certeau, L’Invention du quotidien, 1980) et aux divers calculs de probabilité auxquels nous nous livrons couramment pour identifier ce que David Lewis a appelé la "vérité dans la fiction" ("Truth in fiction", 1978).
= About ten years ago, a blogger writing under a pseudonym set out to prove that Ophelia, in Shakespeare's Hamlet, does not die, but metamorphoses into a "floral being [être floral]" (Jazzthierry, 2010). In order to elaborate this im-probable possible text, which has not had a great posterity, the blogger summons a very personal "probablibrary [probabliothèque]" (William Marx, Les Étoiles nouvelles, 2021), which he opposes to "the finest of specialists [la fine fleur des spécialistes]" and to "four centuries [quatre siècles]" of misinterpretation. In the light of this hypothesis of singular (and playful) reading, this article proposes to reflect on the "liberties of the reader [libertés du lecteur]" (Michel de Certeau, L'Invention du quotidien, 1980) and on the various calculations of probability that we routinely engage in to identify what David Lewis has called "truth in fiction" ("Truth in fiction", 1978).
Keywords
Textes possibles, Liberté interprétative, Lecture ordinaire, Critique littéraire, Blog littéraire, Vérité dans la fiction, Possible texts, Interpretative freedom, Ordinary reading, Literary criticism, Literary blog, Truth in fiction
Open Access
Yes
Create date
18/04/2023 14:26
Last modification date
20/12/2023 7:14
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