Utilisation et utilité clinique du facteur rhumatoïde et des anticorps antinucléaires dans un contexte non-spécialisé d'hospitalisation et d'admission aux Urgences d’un hôpital général
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Serval ID
serval:BIB_EA3855DD1110
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Utilisation et utilité clinique du facteur rhumatoïde et des anticorps antinucléaires dans un contexte non-spécialisé d'hospitalisation et d'admission aux Urgences d’un hôpital général
Director(s)
DUDLER J.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Number of pages
29
Abstract
Avec le développement de la médecine, les médecins ont à disposition une palette toujours plus
large de tests divers pour les aider à poser un diagnostic ou à mieux définir un pronostic. Ces tests
sont de plus en plus précis, certains ciblant directement notre patrimoine génétique, d’autres des
marqueurs biologiques sanguins ou d’autres encore utilisant de nouvelles techniques radiologiques
ou invasives de plus en plus sophistiquées. Ces nouveautés sont issues pour la plupart des
biotechnologies, pan de la médecine en pleine expansion depuis une vingtaine d’année. Ces
nouveaux tests sont aussi souvent de plus en plus chers, en raison des technologies nouvelles
utilisées et du rôle de l’industrie pharmaceutique dans le développement de ces nouvelles méthodes
(1).
Nouvelle méthode n’est pas synonyme de parfait, et il existe aussi des résultats faussement positifs
chez un individu sain ou faussement négatifs chez un patient malade. Il faut donc en connaître leurs
limites et leurs caractéristiques, celles-ci étant différentes pour chaque test et variant aussi en
fonction du contexte dans lequel ils sont utilisés. Ces développements mènent à certaines difficultés
d’ordre pratique pour les médecins. Ils doivent faire leur choix dans une offre pléthorique, en tentant
de respecter des critères d’efficacité et d’économicité. Ceci implique de se former tout au long de
leur carrière afin de savoir quel test demander dans quelle situation. Ainsi, une demande d’analyse
doit toujours être réfléchie en fonction du contexte et de la situation du patient (2).
C’est dans cet environnement en progression constante qu’est née, il y a plusieurs années, le concept
du « Less is more », philosophie qui cherche à nous inciter à choisir avec parcimonie et pragmatisme
les tests que l’on demande : faire moins peut permettre aussi de mieux traiter les patients en évitant
de faux diagnostics induits par des erreurs d’interprétation, et permet certainement de réduire les
coûts inutiles. La campagne américaine « Choosing Wisely » est une conséquence pratique de ce
concept. Elle propose à chaque société savante médicale de lister 5 tests inutiles ou même
dangereux lorsque demandés dans une situation non-appropriée (3) : inutiles car ils n’aident pas à
poser ou à préciser un diagnostic, et dangereux car ils peuvent mener à un surdiagnostic et à une
consommation superflue des ressources financières limitées du système de santé.
Au vu de la multiplication des tests, de leur grande disponibilité dans nos hôpitaux et de la peur du
médecin de rater un diagnostic, certains tests sont certainement demandés dans des situations peu
claires, en l’absence de symptômes typiques de la maladie recherchée (4). En rhumatologie, les
anticorps antinucléaires (ANA) et le facteur rhumatoïde (FR) sont deux types d’auto-anticorps
présents dans le sang de patients atteints de certaines maladies auto-immunes. Des tests
immunologiques de routine permettent de détecter leur présence et de les quantifier dans le sang le
cas échéant. Ces tests bien connus et fréquemment demandés peuvent être d’une grande aide au
diagnostic de maladies auto-immunes, mais ils ne sont vraiment utiles que lors d’une suspicion
clinique élevée. Ils sont par contre totalement inutiles en dehors d’un bon contexte et peuvent
certainement entraîner des coûts secondaires inutiles ou faire poser un diagnostic inapproprié en
étant positifs alors que le patient n’est pas malade (5).
Ce travail se propose de regarder l’utilisation de ces tests dans le contexte non-spécialisé des
Urgences et du service de Médecine interne d’un hôpital cantonal suisse de taille moyenne en
évaluant la pertinence de la demande et les conséquences éventuelles de tests faussement positifs,
travail qui nous permettra le cas échéant de prendre des mesures afin de favoriser une meilleure
utilisation de ces tests diagnostiques (feuille de demande supplémentaire, justification obligatoire
pour toute demande, etc.).
large de tests divers pour les aider à poser un diagnostic ou à mieux définir un pronostic. Ces tests
sont de plus en plus précis, certains ciblant directement notre patrimoine génétique, d’autres des
marqueurs biologiques sanguins ou d’autres encore utilisant de nouvelles techniques radiologiques
ou invasives de plus en plus sophistiquées. Ces nouveautés sont issues pour la plupart des
biotechnologies, pan de la médecine en pleine expansion depuis une vingtaine d’année. Ces
nouveaux tests sont aussi souvent de plus en plus chers, en raison des technologies nouvelles
utilisées et du rôle de l’industrie pharmaceutique dans le développement de ces nouvelles méthodes
(1).
Nouvelle méthode n’est pas synonyme de parfait, et il existe aussi des résultats faussement positifs
chez un individu sain ou faussement négatifs chez un patient malade. Il faut donc en connaître leurs
limites et leurs caractéristiques, celles-ci étant différentes pour chaque test et variant aussi en
fonction du contexte dans lequel ils sont utilisés. Ces développements mènent à certaines difficultés
d’ordre pratique pour les médecins. Ils doivent faire leur choix dans une offre pléthorique, en tentant
de respecter des critères d’efficacité et d’économicité. Ceci implique de se former tout au long de
leur carrière afin de savoir quel test demander dans quelle situation. Ainsi, une demande d’analyse
doit toujours être réfléchie en fonction du contexte et de la situation du patient (2).
C’est dans cet environnement en progression constante qu’est née, il y a plusieurs années, le concept
du « Less is more », philosophie qui cherche à nous inciter à choisir avec parcimonie et pragmatisme
les tests que l’on demande : faire moins peut permettre aussi de mieux traiter les patients en évitant
de faux diagnostics induits par des erreurs d’interprétation, et permet certainement de réduire les
coûts inutiles. La campagne américaine « Choosing Wisely » est une conséquence pratique de ce
concept. Elle propose à chaque société savante médicale de lister 5 tests inutiles ou même
dangereux lorsque demandés dans une situation non-appropriée (3) : inutiles car ils n’aident pas à
poser ou à préciser un diagnostic, et dangereux car ils peuvent mener à un surdiagnostic et à une
consommation superflue des ressources financières limitées du système de santé.
Au vu de la multiplication des tests, de leur grande disponibilité dans nos hôpitaux et de la peur du
médecin de rater un diagnostic, certains tests sont certainement demandés dans des situations peu
claires, en l’absence de symptômes typiques de la maladie recherchée (4). En rhumatologie, les
anticorps antinucléaires (ANA) et le facteur rhumatoïde (FR) sont deux types d’auto-anticorps
présents dans le sang de patients atteints de certaines maladies auto-immunes. Des tests
immunologiques de routine permettent de détecter leur présence et de les quantifier dans le sang le
cas échéant. Ces tests bien connus et fréquemment demandés peuvent être d’une grande aide au
diagnostic de maladies auto-immunes, mais ils ne sont vraiment utiles que lors d’une suspicion
clinique élevée. Ils sont par contre totalement inutiles en dehors d’un bon contexte et peuvent
certainement entraîner des coûts secondaires inutiles ou faire poser un diagnostic inapproprié en
étant positifs alors que le patient n’est pas malade (5).
Ce travail se propose de regarder l’utilisation de ces tests dans le contexte non-spécialisé des
Urgences et du service de Médecine interne d’un hôpital cantonal suisse de taille moyenne en
évaluant la pertinence de la demande et les conséquences éventuelles de tests faussement positifs,
travail qui nous permettra le cas échéant de prendre des mesures afin de favoriser une meilleure
utilisation de ces tests diagnostiques (feuille de demande supplémentaire, justification obligatoire
pour toute demande, etc.).
Keywords
Utilité clinique, tests diagnostics, anticorps anti-nucléaires, Facteur rhumatoïde
Create date
06/09/2017 8:47
Last modification date
20/08/2019 16:12