Qu'est-ce que le posthumanisme ? Enquête philosophique sur les natures plastiques, hybrides & plus qu'humaines

Details

Request a copy
Serval ID
serval:BIB_E911929BE079
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Qu'est-ce que le posthumanisme ? Enquête philosophique sur les natures plastiques, hybrides & plus qu'humaines
Author(s)
Sinclair Gérald Ambroise
Director(s)
Zurbuchen Simone
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Publication state
Accepted
Issued date
2023
Language
french
Abstract
Cette thèse explore les matrices, la cohérence et les tensions internes d'un ensemble de mutations contemporaines des humanismes, rassemblées sous la notion de « posthumanisme ». Après avoir exposé la polysémie des usages et des analyses que recouvrent cette notion et celles qui l'entourent, la thèse propose une définition conceptuelle précise, explicite et nuancée de ce qui constitue un discours posthumaniste. En amont de leurs divergences éthico-politiques, ces discours prennent tous appui sur la remise en cause de l'exception humaine de principe, sur la fin de la coupure entre « artificiel » et « naturel », et sur la réinscription de l'humanité dans des histoires évolutives complexes, des réseaux écologiques plus qu'humains et des horizons plastiques. Le développement des savoirs et des techniques a continué à transformer en profondeur « l'image de l'homme » et sa place au sein de l'univers ou d'une pluralité de mondes au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Parmi les matrices de ces changements de coordonnées réflexives, certaines sont plus empiriques et d'autres plus philosophiques; certaines plus effectives, et d'autres plus spéculatives. À leur suite, le spectre phénoménologique, morphogénétique et axiologique des formes de vie et de sens est « ouvert » : multiple et plastique, à la fois déterminé et déterminable, peuplé d'agents et d'hybrides non-humains, alter-humains, posthumains, non-terrestres... Même les particularités qui subsistent de facto entre les êtres et les trajectoires évolutives sont mises à l'épreuve par la perspective de modifications biotechnologiques radicales, dans la mesure où le champ des particularités n'est pas stabilisé dans le contexte posthumaniste (différences plus ou moins structurelles, propriétés interdépendantes ou recombinables…). Il apparaît alors nécessaire d'étudier ces matrices et ces problèmes pour comprendre les changements de catégories, de valeurs, d'idéaux cosmopolitiques qui prennent place dans les discours posthumanistes, mais aussi leur diversité et leurs oppositions. La définition du posthumanisme ici défendue permet finalement de revisiter les trois tendances principales du posthumanisme identifiées dans la littérature primaire et secondaire, en précisant ce qui les relie et ce qui les oppose : la tendance « technoprogressiste )) (augmentation plus qu'humaine, guidage évolutif libéral, géo-éco-contrôle, intégration exponentielle ... ), la tendance
« écocritique » (hybridité et plasticité subversives, émancipation des non-humains effectifs, idéal de diversité et d'inclusivité posthumaine, critique radicale du contrôle... ), et la tendance « spéculative » (scepticisme du temps long, problèmes de l'altérité radicale, risques de rupture et d'extinction ou idéal de synthèse pléromatique... ). La thèse se termine par des pistes de recherche extensives sur les problèmes philosophiques abordés, et sur les possibilités de dialogue entre ces ensembles posthumanistes.
Create date
30/04/2024 10:45
Last modification date
01/05/2024 7:08
Usage data