Psychiatric population receiving weight gain-inducing psychotropic drugs: what’s about readmission to hospital, length of stays, insomnia disorders, and caffeine consumption?

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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_E741F72E66FD
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Psychiatric population receiving weight gain-inducing psychotropic drugs: what’s about readmission to hospital, length of stays, insomnia disorders, and caffeine consumption?
Author(s)
LAABOUB Nermine
Director(s)
EAP Chin-Bin
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2023
Language
english
Abstract
Psychiatric disorders are a global public health concern, affecting one in ten individuals worldwide. These diseases may result in short-, medium-, and long-term chronic problems and require multidisciplinary management. Psychiatric disorders are associated with at least a ten- year reduction in life expectancy and a two- to fourfold increase in mortality risk, primarily due to cardiovascular disease related to metabolic disturbances. Several modifiable risk factors have been previously identified, including an unhealthy diet, sedentary lifestyle, smoking habit, high caffeine consumption, and the use of psychotropic drugs, particularly second-generation antipsychotics. Metabolic disturbances may increase psychiatric care expenses, impede medical care, and lower the quality of life. In parallel, psychiatric patients are at high risk of readmission to psychiatric hospitals and experience lengthy hospital stays, also when compared to somatic care. However, the relationship between these metabolic disturbances, readmission, and the length of stays in psychiatric hospitals, remains un- or inadequately explored. Moreover, psychiatric patients frequently experience insomnia disorders. The evidence linking metabolic disturbances to organic sleep disorders is strong, but not for insomnia disorders. During this thesis we showed, using data collected prospectively, that metabolic disturbances are associated with readmission to a psychiatric hospital, with the length of stays, and with insomnia disorders in three separate studies. Besides, our research group previously demonstrated that high plasma caffeine levels are associated with metabolic abnormalities in this population. Thus, we hypothesized that increased caffeine consumption may lead to insomnia disorders, which in turn can worsen cardiometabolic features. Hence, in a fourth study, we showed that plasma caffeine and its metabolite levels are associated with insomnia disorders, with two polygenic risk scores of caffeine consumption or with short sleep duration. Caffeine's health consequences, particularly insomnia disorders, have been studied for decades. Nevertheless, studies mainly used self-reported caffeine consumption as an exposure measure, which might
be subject to bias. Indeed, the fifth study included in this thesis demonstrated that association between self-reported caffeine consumption and plasma levels of caffeine and its metabolites (paraxanthine and theophylline) is not linear, strongly suggesting the utility of measuring caffeine and its metabolites in plasma as an exposure measure.
To conclude, the findings of this thesis emphasize the significance of monitoring metabolic parameters in psychiatric patients, particularly those receiving psychotropic drugs known for their risk of weight gain. The studies included in this thesis demonstrate that, in psychiatric patients, metabolic disturbances are associated with readmission, with length of stays and with insomnia disorders, and that high plasma levels of caffeine and its metabolites are associated with insomnia disorders. Future studies should determine if improved metabolic monitoring and treatment can reduce these risks, as well as whether reduced caffeine consumption can reduce the risk of metabolic disturbances and/or insomnia disorders.
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Les troubles psychiatriques constituent un problème de santé publique qui touche un individu sur dix dans le monde. Ces maladies peuvent entraîner des problèmes à court, moyen et long terme (dites chroniques), et nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire. Les troubles psychiatriques sont associés à une réduction d’au moins dix ans de l'espérance de vie et à une augmentation par deux ou quatre fois du risque de mortalité, principalement due aux maladies cardiovasculaires induits par les troubles métaboliques. Plusieurs facteurs de risque modifiables y ont été identifiés, notamment une mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme, une consommation élevée de caféine, et l'utilisation de médicaments psychotropes, en particulier les antipsychotiques de deuxième génération. Les troubles métaboliques peuvent augmenter les dépenses pour les soins psychiatriques, entraver les soins médicaux et diminuer la qualité de vie. Parallèlement, les patients psychiatriques présentent un risque élevé de réadmission en hôpital psychiatrique et connaissent des séjours hospitaliers plus longs que les patients en soins somatiques. Cependant, la relation entre ces troubles métaboliques, la réadmission et les durées de séjour reste inexplorée ou insuffisamment étudiée. De plus, les patients psychiatriques souffrent fréquemment de troubles de l'insomnie. Les preuves liant les troubles métaboliques aux troubles organiques du sommeil sont solides, mais pas pour les troubles de l'insomnie Durant la présente thèse, nous avons démontré que les troubles métaboliques sont associés avec la réadmission dans un hôpital psychiatrique, les durées de séjour et les troubles de l'insomnie dans trois études distinctes. De plus, notre groupe a démontré que des niveaux élevés de caféine dans le plasma sont associés aux troubles métaboliques chez cette population. Par conséquent, nous émettons l’hypothèse qu’une consommation accrue de caféine peut entraîner des troubles de l’insomnie, qui à leur tour peuvent aggraver les troubles cardio-métaboliques. De ce fait, la quatrième étude inclue dans cette thèse démontre que les niveaux plasmatiques de la caféine et ses métabolites sont associés aux troubles de l’insomnie ainsi qu’à deux scores de risque polygénique de consommation de caféine ou de courte durée de sommeil. Les conséquences de la caféine sur la santé, notamment les troubles de l’insomnie, sont étudiées depuis des décennies. Néanmoins, les études ont principalement utilisé la consommation de caféine autodéclarée comme mesure de l'exposition, ce qui peut être sujet à des biais. Ainsi, la cinquième étude inclue dans cette thèse démontre que l'association entre la consommation auto- déclarée de caféine et les niveaux plasmatiques de caféine et de ses métabolites (paraxanthine et théophylline) n’est pas linéaire, démontrant l'utilité de la mesure de la caféine et de ses métabolites dans le plasma comme mesure de l'exposition.
En conclusion, les résultats de cette thèse soulignent l'importance de la surveillance des paramètres métaboliques chez les patients psychiatriques, en particulier ceux qui reçoivent des médicaments psychotropes connus pour leurs risques de prise de poids. Les études incluses dans cette thèse démontrent que les perturbations métaboliques sont associées à la réadmission, aux durées de séjour et aux troubles de l'insomnie, et que des niveaux plasmatiques élevés de caféine et de ses métabolites sont associés aux troubles du sommeil. Les études futures devraient déterminer si une meilleure surveillance métabolique et un meilleur traitement peuvent réduire ces risques, et si une réduction de la consommation de caféine peut réduire le risque de troubles métaboliques et/ou de troubles du sommeil.
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Une personne sur dix dans le monde souffre d'un trouble psychiatrique, ce qui en fait un problème majeur de santé publique. Les troubles psychiatriques sont associés à une réduction de l'espérance de vie d’au moins 10 ans et multiplient le risque de mortalité par deux à quatre fois, principalement en raison des maladies cardiovasculaires résultant des troubles métaboliques. Plusieurs facteurs de risque modifiables ont été identifiés, notamment une consommation élevée de caféine, l'utilisation de certains psychotropes, et les troubles de sommeil. Parallèlement, les patients psychiatriques présentent un risque élevé de réadmission en hôpital psychiatrique et ont des longs séjours hospitaliers. Cependant, la relation entre ces troubles métaboliques, la réadmission et les durées de séjour reste inexplorée ou insuffisamment étudiée. La présente thèse démontre, dans trois études distinctes, que les troubles métaboliques sont associés à la réadmission dans un hôpital psychiatrique, les durées de séjour et les troubles de l'insomnie. De plus un des facteurs associés aux troubles de l’insomnie, en l’occurrence la consommation de caféine, le psychostimulant légal le plus utilisé dans le monde, a fait l’objet d’une quatrième étude. Nous avons démontré que les taux plasmatiques de caféine et de ses principaux métabolites sont associés à la survenue des troubles de l’insomnie, ainsi qu’à une prédisposition génétique à une consommation élevée de caféine ou à des durées courtes de sommeil. De nombreuses études ont été menées précédemment sur les effets de la caféine sur la santé. Néanmoins, ces études ont principalement utilisé la consommation de caféine autodéclarée comme mesure de l'exposition à cette substance, ce qui peut être sujet à des biais. Nous avons pu démontrer que l'association entre la consommation auto-déclarée de caféine et les niveaux de caféine et de ses métabolites dans le sang n’est pas linéaire. Les résultats de cette thèse justifient l’importance d’une surveillance et de la prise en compte des troubles métaboliques et des facteurs de risque associés, notamment une insomnie et une consommation élevée de caféine, lors de la prise en charge des patients psychiatriques.
Create date
12/02/2024 12:58
Last modification date
16/02/2024 9:11
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