L’objet de cet article, basé sur une revue de littérature en et sur l’écologie, est de dresser à grands traits l’histoire de la relation des naturalistes à la ville. La curiosité naturaliste pour la ville depuis le XVIIe siècle est attestée par la production d’inventaires floristiques. Cependant, la naissance de l’écologie comme champ disciplinaire va radicalement les éloigner de la ville. Trop souillée, trop perturbée et en définitive trop humaine, la nature en ville n’est plus un objet légitime de recherche en écologie pendant une bonne partie du XXe siècle. L’écologie urbaine, dans sa version naturaliste, naît dans les années 1970, mais ne prend son essor, que récemment, dans un contexte d’urbanisation croissante. Elle correspond à une redécouverte de la ville allant de pair avec le développement d’approches interdisciplinaires et de travaux orientés vers la définition de stratégies pour rendre la ville plus écologique.