Impact des pratiques viticoles sur les communautés lichéniques des ceps en Lavaux (canton de Vaud)
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Collection
Publications
Institution
Title
Impact des pratiques viticoles sur les communautés lichéniques des ceps en Lavaux (canton de Vaud)
Journal
Bulletin de la Société vaudoise des Sciences naturelles
Publication state
Published
Issued date
2023
Peer-reviewed
Oui
Volume
102
Pages
25-38
Language
french
Abstract
Les lichens sont connus pour leur sensibilité à certains polluants atmosphériques, tels que les oxydes de soufre et d’azote, et ces organismes, symbiose entre un champignon et une algue, ont été utilisés comme bioindicateurs. Dans les vignes, la longévité des ceps en fait des supports potentiellement intéressants pour les lichens, mais l’importante lutte qui est faite aux phytopathogènes, en particulier aux champignons, est susceptible d’être néfaste aux lichens. Pourtant, la flore lichénique des vignobles n’a jamais été évaluée. Cette étude a comparé la diversité lichénique sur les ceps entre des domaines en viticulture conventionnelle et des domaines biologiques (y compris biodynamiques). Le recouvrement total des lichens et de chaque espèce a été estimé dans huit domaines (4 parcelles de 36 ceps par domaine) en Lavaux, quatre en viticulture conventionnelle et quatre en biologique. Les lichens ne montraient pas de différence dans leur recouvrement total entre modes de gestion, mais la diversité spécifique (indice de Shannon) était significativement plus importante dans les vignes biologiques. Dans ces dernières, les ceps étaient dominés par trois espèces foliacées (Physcia adscendens, Parmelia sulcata, Xanthoria parietina) alors qu’en viticulture conventionnelle, ils étaient dominés par une espèce crustacée (Micarea cf. prasina) et deux foliacées (Physcia adsendens, Xanthoria parietina), ces dernières avec un recouvrement plus faible qu’en viticulture biologique. Myriolecis hagenii, au port crustacé, était commun aux deux modes de gestion. Evernia prunastri, la seule espèce fruticuleuse, n’a été trouvée que dans des vignes biologiques. Sans données précises sur les différents produits phytosanitaires utilisés dans les vignes conventionnelles, il est difficile de connaître l’origine des différences observées. Mais ces résultats montrent que les traitements utilisés en viticulture conventionnelle ont un impact sur la flore lichénique, en particulier sur les espèces foliacées (et probablement également fruticuleuses), alors que certaines espèces crustacées les supportent mieux. Le sulfate de cuivre, fongicide connu de longue date, pourrait être responsable de ces différences, mais il est également utilisé en viticulture biologique. D’autres données, avec plus de domaines et des informations précises sur les traitements utilisés, seront donc nécessaires pour affiner ces résultats.
Keywords
lichen, biodynamie, cryptogame, cuivre, fongicide, pesticide, toxicité, Vaud, vigne, viticulture biologique
Create date
22/12/2023 13:07
Last modification date
17/07/2024 6:22