Objectif
L'objectif du projet est de connaître les doses d’exposition ainsi que de participer à l’établissement de niveaux de référence au niveau national pour cinq types d’interventions abdominales digestives guidées par radioscopie dans le cadre de l’optimisation de la radioprotection des patients.
Matériel et Méthode
Pour cette analyse rétrospective nous avons inclus les cinq types d’interventions abdominales les plus courantes qui ont été effectuées sous guidage de radioscopie au CHUV du 1er janvier 2018 au 1er mars 2020. Il s’agit des drainages biliaires, chimio- embolisation, radio-embolisations avec les tests aux MAA et des angio-embolisations. Les données dosimétriques sont collectées par le logiciel DoseWatch qui enregistre les indicateurs dosimétriques pour chaque intervention radiologique depuis 2017 (kerma dans l’air au point de référence et produit dose-surface). Ils ont été complétés par un recueil des données cliniques grâce à la relecture des rapports d’intervention et des dossiers cliniques des patients inclus. Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel R par un statisticien du CHUV. Les types de test chi-carré et le student’s t- test ont été utilisés.
Résultats
Au total, nous avons inclus 416 interventions réparties dans 5 groupes selon le type. Les résultats statistiques ont démontré un lien significatif entre le type d’intervention et la dose, entre l’IMC (indice de masse corporelle) et la dose et entre l’expérience du radiologue et la dose. Dans le détail de chaque type d’intervention un lien a été démontré entre certains paramètres censés représenter la complexité d’une
intervention et la dose délivrée. Le 75ième percentile de dose pour chaque intervention (niveau de référence diagnostique) a été calculé et s’est révélé plus bas que ceux trouvés dans la littérature.
Conclusion
L’exposition aux rayons X lors de différents types d'interventions digestives dépend de la complexité de la procédure, de l’IMC du patient et de l’expérience du radiologue. Nos valeurs de 75ième percentiles pour les deux indicateurs dosimétriques semblent être inférieurs à ceux rapportés dans la littérature internationale.