Intoxication fatale au Diuron
Details
Serval ID
serval:BIB_D4C9B712B734
Type
Inproceedings: an article in a conference proceedings.
Publication sub-type
Poster: Summary – with images – on one page of the results of a researche project. The summaries of the poster must be entered in "Abstract" and not "Poster".
Collection
Publications
Institution
Title
Intoxication fatale au Diuron
Title of the conference
Toxicologie Analytique et Clinique
Publisher
Elsevier BV
ISSN
2352-0078
Publication state
Published
Issued date
06/2018
Volume
30
Number
2
Pages
S64-S65
Language
french
Abstract
Objectif
Présentation d’un cas d’intoxication mortelle au Diuron.
Description
Un homme d’une soixantaine d’années est retrouvé inconscient dans sa voiture à côté d’une ferme. Il est transporté rapidement à l’hôpital. Selon le dossier médical du patient, il n’y a pas d’antécédents médicaux connus hormis une consommation excessive d’alcool. Les examens cliniques effectués montrent un pH à 6,54, des lactates, une troponine et une créatinine élevés tandis que les bicarbonates sont très diminués. La mesure des gaz artériels indique une hypoxie sévère. Après des manœuvres de réanimation, le patient décède, sans connaître l’origine de cette acidose métabolique lactique. Suite au décès, une autopsie est ordonnée par le ministère public. Celle-ci révèle un œdème pulmonaire et une stase viscérale généralisée. Des prélèvements sont réalisés en vue d’analyses toxicologiques. Des échantillons prélevés lors de l’arrivée du patient à l’hôpital sont également transmis au laboratoire de toxicologie. Les analyses mettent rapidement en évidence la présence de diuron, un herbicide, dans le sang, la bile et le contenu gastrique.
Méthodes
Un dépistage par tests immunologiques est réalisé dans l’échantillon urinaire puis un screening par GC/MS, HR-LC-MS/MS et LC/DAD et un test au cyanure sont effectués dans l’échantillon de sang. Les substances d’intérêt toxicologique mises en évidence sont ensuite dosées par méthodes chromatographiques. Une analyse de l’éthanol et des volatils dans le sang est effectuée par GC-FID.
Résultats
Une éthanolémie à 2,42 g/kg a été mesurée dans le sang prélevé lors de l’arrivée aux urgences. Le diuron a été mis en évidence par LC-DAD et HR-LC-MS/MS dans l’échantillon de sang ante-mortem. Le dosage a été effectué par LC-DAD dans le sang (4,9 mg/L), la bile (1,7 mg/L) et le contenu gastrique (> 30 mg/L). L’éthylglucuronide a été mesuré à 4,9 ng/mg sur des cheveux de 4 à 5 cm de long, indiquant une consommation excessive d’éthanol dans les 4 à 5 mois précédent le prélèvement.
Conclusion
Le diuron a été mis en évidence par LC-DAD dans l’échantillon sanguin. Le spectre UV n’étant pas spécifique de ce composé, un échantillon a été analysé par LC-MS/MS haute résolution afin d’obtenir le spectre caractéristique du diuron. La présence de cette substance dans les différentes matrices biologiques indique une ingestion importante de diuron ayant entraîné la mort.
Présentation d’un cas d’intoxication mortelle au Diuron.
Description
Un homme d’une soixantaine d’années est retrouvé inconscient dans sa voiture à côté d’une ferme. Il est transporté rapidement à l’hôpital. Selon le dossier médical du patient, il n’y a pas d’antécédents médicaux connus hormis une consommation excessive d’alcool. Les examens cliniques effectués montrent un pH à 6,54, des lactates, une troponine et une créatinine élevés tandis que les bicarbonates sont très diminués. La mesure des gaz artériels indique une hypoxie sévère. Après des manœuvres de réanimation, le patient décède, sans connaître l’origine de cette acidose métabolique lactique. Suite au décès, une autopsie est ordonnée par le ministère public. Celle-ci révèle un œdème pulmonaire et une stase viscérale généralisée. Des prélèvements sont réalisés en vue d’analyses toxicologiques. Des échantillons prélevés lors de l’arrivée du patient à l’hôpital sont également transmis au laboratoire de toxicologie. Les analyses mettent rapidement en évidence la présence de diuron, un herbicide, dans le sang, la bile et le contenu gastrique.
Méthodes
Un dépistage par tests immunologiques est réalisé dans l’échantillon urinaire puis un screening par GC/MS, HR-LC-MS/MS et LC/DAD et un test au cyanure sont effectués dans l’échantillon de sang. Les substances d’intérêt toxicologique mises en évidence sont ensuite dosées par méthodes chromatographiques. Une analyse de l’éthanol et des volatils dans le sang est effectuée par GC-FID.
Résultats
Une éthanolémie à 2,42 g/kg a été mesurée dans le sang prélevé lors de l’arrivée aux urgences. Le diuron a été mis en évidence par LC-DAD et HR-LC-MS/MS dans l’échantillon de sang ante-mortem. Le dosage a été effectué par LC-DAD dans le sang (4,9 mg/L), la bile (1,7 mg/L) et le contenu gastrique (> 30 mg/L). L’éthylglucuronide a été mesuré à 4,9 ng/mg sur des cheveux de 4 à 5 cm de long, indiquant une consommation excessive d’éthanol dans les 4 à 5 mois précédent le prélèvement.
Conclusion
Le diuron a été mis en évidence par LC-DAD dans l’échantillon sanguin. Le spectre UV n’étant pas spécifique de ce composé, un échantillon a été analysé par LC-MS/MS haute résolution afin d’obtenir le spectre caractéristique du diuron. La présence de cette substance dans les différentes matrices biologiques indique une ingestion importante de diuron ayant entraîné la mort.
Create date
15/06/2018 9:08
Last modification date
20/08/2019 15:54