Etude de l'expression de protéines impliquées dans la dysfonction de la veine ombilicale chez des nouveau-nés souffrant d'un retard de croissance intra-utérin

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State: Public
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Serval ID
serval:BIB_D397458219D4
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Etude de l'expression de protéines impliquées dans la dysfonction de la veine ombilicale chez des nouveau-nés souffrant d'un retard de croissance intra-utérin
Author(s)
ARSLAN D.
Director(s)
TOLSA J.
Codirector(s)
PEYTER A.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2018
Language
french
Number of pages
34
Abstract
Un retard de croissance intra-utérin (RCIU) est un trouble développemental résultant de
conditions défavorables au développement du foetus, qui survient dans approximativement
10% des grossesses à travers le monde, principalement dans les pays à bas revenus, avec
une prédominance en Asie centrale (1). Un processus pathologique conduit à un trouble de
la vitesse de croissance in utéro dont l’origine peut être maternelle, placentaire ou foetale
(2). Le RCIU est défini comme une incapacité du foetus à atteindre son plein potentiel de
croissance, ce qui résulte souvent en un poids de naissance inférieur au 10ème percentile par
rapport à l’âge gestationnel mais est défini principalement par la présence d’une cassure de
la courbe de croissance due à un processus pathologique durant la vie foetale (3). Il peut
survenir précocement et être suspecté par un poids foetal estimé par ultrason au 1er
trimestre inférieur au 10ème percentile (2), ou plus tardivement. Un trouble de la croissance
du foetus est également à rechercher chez une mère ayant des facteurs de risque
(antécédent de grossesse avec RCIU, maladies chroniques etc.), lorsque la mesure de la
hauteur utérine est inférieure à la norme en fonction de l’âge gestationnel, ou face à une
augmentation des indices de résistance de l’artère utérine et une diminution du flux sanguin
dans le cordon ombilical lors du contrôle morphologique de routine à l’échographie
Doppler de l’artère utérine, entre la 20ème et 22ème semaines de gestation. Toute suspicion
doit donner lieu à un suivi particulier pour confirmer ou non le RCIU.
Le RCIU est une cause importante de morbidité et mortalité périnatales. Il constitue
d’ailleurs la deuxième cause de décès périnatale après la prématurité. De plus, les enfants
nés avec un RCIU ont un risque augmenté de développer des troubles neurologiques, ainsi
que des maladies cardiovasculaires et métaboliques à l’âge adulte.
Des études ont montré qu’un processus pathologique ou une agression externe durant le
développement intra-utérin peut être à l’origine d’une altération permanente des fonctions
biologiques de l’individu et conduire à des maladies non transmissibles à l’âge adulte, telles
que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité,
souvent après une longue phase de latence (4,5). En effet, le développement du foetus est
une période critique et de grande vulnérabilité qui requiert un environnement intra-utérin
favorable, ainsi qu’une nutrition et un apport d’oxygène adéquats via le placenta.
L’apparition de certaines maladies chroniques à l’âge adulte liées à des conditions de vie
intra-utérines et périnatales défavorables pourrait être favorisée par des modifications
épigénétiques.
Les causes maternelles notoires sont l’hypertension artérielle, certains médicaments avec
effets antiépileptiques, les immunosuppresseurs ou les antidépresseurs ainsi que d’autres
facteurs de risque tels que le tabac, l’alcool ou la malnutrition (6). Quant aux facteurs de
risque liés au foetus, les malformations, les grossesses multiples ou les infections ont été
identifiés comme des causes pouvant engendrer un RCIU.
Cependant, malgré l’identification de certaines conditions favorisant sa survenue, les
mécanismes conduisant au retard de croissance restent mal compris. De plus, il n’existe
actuellement aucun traitement efficace pour empêcher ou limiter le développement d’un
RCIU. Des moyens de prévention existent, mais sont actuellement essentiellement basés sur
l’éviction de certains facteurs de risque maternels (7).
Une insuffisance placentaire, c’est-à-dire une altération des échanges utéroplacentaires, a
été documentée chez presque tous les cas de RCIU et engendre une diminution de l’apport
en nutriments et en oxygène au foetus, soulignant l’implication du placenta dans le
processus physiopathologique du RCIU (8). La contribution du placenta au développement
d’un RCIU est largement reconnue (6). Elle pourrait néanmoins être assortie d’une altération
de la circulation foeto-maternelle au niveau du cordon ombilical. Le sang foetal désaturé en
oxygène est drainé par les deux artères ombilicales vers le placenta alors que l’apport en
sang oxygéné vers le foetus se fait par l’unique veine ombilicale.
Une corrélation entre le poids à la naissance et celui du placenta a également été observée.
Les nouveau-nés avec un retard de croissance avaient un placenta de poids inférieur à la
norme pour l’âge gestationnel (9,10), ce qui a également été démontré dans l’étude de
Peyter AC et al (6).
De ce fait, ce travail se base sur l’hypothèse qu’une insuffisance placentaire retrouvée chez
les RCIU est associée à un dysfonctionnement au niveau du cordon ombilical, tout
particulièrement au niveau de la veine ombilicale puisque c’est elle qui amène les éléments
nutritifs et l’oxygène au foetus.
Les études précédentes du projet, dont fait partie ce travail, ont mis en évidence des
altérations au niveau de la relaxation du muscle lisse induite par le NO et de la structure de
la VO, chez les nouveau-nés avec un RCIU (6).
Keywords
Retard de croissance intra-utérin, Veine ombiliale, Stress oxydatif, Superoxyde dismutase
Create date
03/09/2019 9:32
Last modification date
08/09/2020 7:10
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