En cheminant de la police scientifique à la traçologie, l'École des sciences criminelles de l'Université de Lausanne s'est heurtée aux silos délimités par les disciplines académiques. En évitant de se laisser emporter par les grands courants et démanteler par les forces centrifuges exercées sur sa construction atypique, elle est parvenue à renforcer son identité dans la ligne du programme initial de son fondateur, Rodolphe-Archibald Reiss. Dans un contexte caractérisé par les transformations numériques qui changent les échelles, la pertinence de l'approche est rendue plus évidente. L'École ouvre ainsi des champs de recherche inédits et offre des opportunités de contribuer à la définition de nouveaux métiers proches de la justice, de la sécurité et, plus généralement, de l'étude du crime.