Les rythmes circadiens font intervenir les noyaux suprachiasmatiques, siège de l’horloge circadienne principale chez les mammifères. Les rythmes circadiens endogènes sont soumis à des synchronisateurs environnementaux photique (lumière) et non-photiques (la prise alimentaire, l’activation comportementale). Parmi les facteurs non photiques modulant ces rythmes un effet désynchronisateur de certains anesthésiques généraux a été décrit chez le rat et chez l’homme. Le but de ce travail est d’analyser certains des mécanismes moléculaires impliqués au sein de l’horloge principale dans le déphasage des rythmes circadiens après une anesthésie générale au propofol (anesthésique général intraveineux) chez le rat. Nous avons examiné plus particulièrement l’expression des ARNm codant Per1 et Per2 par hybridation in situ sur des coupes de noyaux suprachiasmatiques de rats. De nos résultats, il ressort qu’une anesthésie générale de courte durée au propofol entraine une baisse transitoire d’expression des ARNm codant Per1 et Per2 dans les deux heures qui suivent l’injection. Avec une meilleure connaissance du mécanisme d’action des anesthésiques généraux comme le propofol et ses cibles neurochimiques dans les noyaux suprachiasmatiques , nous pourrons envisager des moyens thérapeutiques pour éviter les déphasages induits par une anesthésie au propofol et les conséquences observées (fatigabilité et somnolence diurne) chez les patients les jours suivants une anesthésie