La biodiversité mondiale décline à un rythme sans précédent. Parmi les vertébrés, ce sont les amphibiens qui sont les plus menacés. L'une des causes principales est leur exposition à des contaminants d'origine humaine. Différents biomarqueurs sont utilisés pour étudier les effets de telles expositions, mais ils nécessitent un prélèvement invasif de tissus ou de fluides sur les organismes étudiés. Toutefois, des études récentes ont mesuré l'activité de biomarqueurs enzymatiques dans des échantillons de salive de lézards (Podarcis muralis). Cette méthode peu invasive suit les principes des 3R qui visent à réduire, affiner et remplacer l'utilisation des animaux dans la science. Dans la présente étude, nous avons utilisé des échantillons de salive et de foie de Xenopus laevis pour mesurer trois biomarqueurs enzymatiques (EROD, GST, AChE). Tous les biomarqueurs ont été détectés dans les échantillons de foie, alors que seuls l'EROD et la GST l'ont été dans les échantillons de salive. Chez le X. laevis, des différences d'activité de GST dans le foie ont été trouvées entre mâles et femelles ainsi qu'une corrélation positive entre l'activité de la GST dans le foie et la taille des individus. Notre étude propose deux nouveaux protocoles peu invasifs pour la mesure de l'EROD et de la GST sur les amphibiens. Mots clés: