Dual identities, intergroup contact, and political activism among minorities: The case of Bulgarian Roma and Kosovo Albanians in Switzerland
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serval:BIB_C54CB3E3575F
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Dual identities, intergroup contact, and political activism among minorities: The case of Bulgarian Roma and Kosovo Albanians in Switzerland
Director(s)
Green Eva G. T.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Publication state
Accepted
Issued date
2019
Language
english
Abstract
This thesis focuses on specifying the social and psychological processes driving the political attitudes about social change of historically disadvantaged group and ethnic minorities by drawing on the literature about the sedative, or "paradoxical", effects of positive intergroup contact (Dixon, Durrheim, & Tredoux, 2007; Saguy, Tausch, & Dovidio, 2009; Wright & Lubensky, 2009) and on identity-based models of collective action (Simon & Klandermans, 2001; Van Zomeren, Postmes, & Spears, 2008). The originality of this research lies in its mixed- methods approach, the focus on minority members’ subjective perspective, and the examination of two groups understudied in social psychology, i.e. Roma and Kosovo Albanians. Considering the role of discourse in collective identity processes, the first line of research explores how Roma manage their negative ethnic identity and produce alternative definitions of their collective identity facing anti-Roma prejudice. Article 1 and 2 reveal the principles and themes, respectively, that organize Roma’s opinions about ethnicity and intergroup relations. Results stress the interdependence between majority and minority group perspectives and suggest that the dehumanized social representation associated with Roma ethnicity impede Roma's support for collective action. Article 3 makes a novel contribution to the literature on prejudice as social identity performance (Durrheim, Quayle, & Dixon, 2016; see also Klein, Spears, & Reicher, 2007) by revealing some of Roma’s arguments about anti-Roma prejudice that participate in the performance of a more positive Roma identity but contribute to the maintenance of status quo. In the second line of research, the thesis concentrates on the paradoxical effect of contact on the political activism of the Roma (Article 4) and of Kosovo Albanians (Article
5) and investigates how this effect is moderated by national and dual identification. Results reveal that Roma mobilize national identification in support for ethnic activism and thereby resist the paradoxical effect of contact. In contrast, Kosovo Albanians who identify both as Swiss and Kosovar are demobilized by their positive contact with non-immigrant Swiss. The thesis provides contextual and theoretical interpretations of these results and reflects on practical implications for social change.
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Cette thèse précise les processus sociaux et psychologiques à la base des attitudes politiques vis-à-vis du changement social des groupes historiquement défavorisés et des minorités ethniques, en s'appuyant sur la littérature concernant les effets sédatifs ou "paradoxaux" des contacts intergroupes positifs (Dixon, Durrheim, & Tredoux, 2007; Saguy, Tausch, & Dovidio, 2009; Wright & Lubensky, 2009) et sur des modèles d’action collective fondés sur l’identité (Simon & Klandermans, 2001; Van Zomeren, Postmes, & Spears, 2008). L’originalité de cette thèse réside dans son approche par méthodes mixtes, dans l’insistance sur la perspective subjective des membres de minorités, ainsi que dans l’examen de la situation de deux groupes encore peu étudiés en psychologie sociale : les Roms et les Albanais du Kosovo. Considérant le rôle du discours dans les processus identitaires, un premier axe de recherche explore la manière dont les Roms négocient psychologiquement leur identité ethnique négative et fournissent des interprétations alternatives de leur identité collective face à l’omniprésence des préjugés anti-Roms. Le premier et second article révèlent ainsi, respectivement, les principes et les thèmes qui organisent le discours des Roms concernant l’ethnicité et les relations intergroupes. Les résultats soulignent l'interdépendance entre les perspectives des groupes majoritaires et minoritaires et suggèrent que la représentation sociale déshumanisante de l'ethnie rom empêche leur mobilisation politique. Le troisième article contribue à la littérature sur l’expression des préjugés intergroupes comme relevant d’une performance identitaire (Durrheim, Quayle, & Dixon, 2016; voir aussi Klein, Spears, & Reicher, 2007), en révélant plusieurs arguments des Roms au sujet des préjugés anti-Roms qui participent à une identité rom positive mais contribue, toutefois, au maintien du statu quo. Dans le deuxième axe de recherche, la thèse se concentre sur l’effet paradoxal du contact sur l’activisme politique des Roms (Article 4) et des Albanais du Kosovo (Article 5) et étudie comment cet effet est modéré par une identification nationale et duelle. Les résultats révèlent que les Roms mobilisent l'identification nationale en faveur de l'activisme ethnique et résistent ainsi à l'effet paradoxal du contact intergroupe avec la majorité non-rom. En revanche, les ressortissants albanais du Kosovo vivant en Suisse qui s’identifient à la fois en tant que Suisses et en tant que Kosovars et qui entretiennent des contacts positifs avec les membres de la majorité suisse non- immigrante se démobilisent. La thèse fournit des interprétations contextuelles et théoriques de ces résultats et propose des solutions pratiques pour favoriser le changement social.
5) and investigates how this effect is moderated by national and dual identification. Results reveal that Roma mobilize national identification in support for ethnic activism and thereby resist the paradoxical effect of contact. In contrast, Kosovo Albanians who identify both as Swiss and Kosovar are demobilized by their positive contact with non-immigrant Swiss. The thesis provides contextual and theoretical interpretations of these results and reflects on practical implications for social change.
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Cette thèse précise les processus sociaux et psychologiques à la base des attitudes politiques vis-à-vis du changement social des groupes historiquement défavorisés et des minorités ethniques, en s'appuyant sur la littérature concernant les effets sédatifs ou "paradoxaux" des contacts intergroupes positifs (Dixon, Durrheim, & Tredoux, 2007; Saguy, Tausch, & Dovidio, 2009; Wright & Lubensky, 2009) et sur des modèles d’action collective fondés sur l’identité (Simon & Klandermans, 2001; Van Zomeren, Postmes, & Spears, 2008). L’originalité de cette thèse réside dans son approche par méthodes mixtes, dans l’insistance sur la perspective subjective des membres de minorités, ainsi que dans l’examen de la situation de deux groupes encore peu étudiés en psychologie sociale : les Roms et les Albanais du Kosovo. Considérant le rôle du discours dans les processus identitaires, un premier axe de recherche explore la manière dont les Roms négocient psychologiquement leur identité ethnique négative et fournissent des interprétations alternatives de leur identité collective face à l’omniprésence des préjugés anti-Roms. Le premier et second article révèlent ainsi, respectivement, les principes et les thèmes qui organisent le discours des Roms concernant l’ethnicité et les relations intergroupes. Les résultats soulignent l'interdépendance entre les perspectives des groupes majoritaires et minoritaires et suggèrent que la représentation sociale déshumanisante de l'ethnie rom empêche leur mobilisation politique. Le troisième article contribue à la littérature sur l’expression des préjugés intergroupes comme relevant d’une performance identitaire (Durrheim, Quayle, & Dixon, 2016; voir aussi Klein, Spears, & Reicher, 2007), en révélant plusieurs arguments des Roms au sujet des préjugés anti-Roms qui participent à une identité rom positive mais contribue, toutefois, au maintien du statu quo. Dans le deuxième axe de recherche, la thèse se concentre sur l’effet paradoxal du contact sur l’activisme politique des Roms (Article 4) et des Albanais du Kosovo (Article 5) et étudie comment cet effet est modéré par une identification nationale et duelle. Les résultats révèlent que les Roms mobilisent l'identification nationale en faveur de l'activisme ethnique et résistent ainsi à l'effet paradoxal du contact intergroupe avec la majorité non-rom. En revanche, les ressortissants albanais du Kosovo vivant en Suisse qui s’identifient à la fois en tant que Suisses et en tant que Kosovars et qui entretiennent des contacts positifs avec les membres de la majorité suisse non- immigrante se démobilisent. La thèse fournit des interprétations contextuelles et théoriques de ces résultats et propose des solutions pratiques pour favoriser le changement social.
Create date
01/07/2019 11:44
Last modification date
20/08/2019 15:40