Les nouvelles masculinités en Suisse : une approche par l’idéologie de genre et la répartition du travail rémunéré et non rémunéré au sein des couples
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Serval ID
serval:BIB_C297F98D1092
Type
Article: article from journal or magazin.
Collection
Publications
Institution
Title
Les nouvelles masculinités en Suisse : une approche par l’idéologie de genre et la répartition du travail rémunéré et non rémunéré au sein des couples
Journal
Enfances Familles Générations
ISSN
1708-6310
Publication state
Published
Issued date
14/03/2017
Peer-reviewed
Oui
Number
26
Pages
1-27
Language
french
Abstract
Cadre de la recherche : Dans les sociétés occidentales postmodernes, des hommes adoptent
désormais des comportements traditionnellement étiquetés comme féminins, notamment dans la
répartition des rôles autour de l’enfant. En Suisse, l’investissement concret des hommes est
toutefois caractérisé, globalement et en comparaison des femmes, par une implication moindre
dans les tâches domestiques et familiales, qui diminue encore après la naissance d’un enfant.
Objectifs : Partant de ce constat, cet article explore le rapport entre l’idéologie genrée et
l’engagement des hommes et des pères dans ce domaine.
Méthodologie : À l’aide de modèles statistiques multivariés, notre analyse tente de déterminer si
les attitudes envers la vie familiale et l’égalité ont une influence sur l’implication domestique et
familiale des hommes. Nous mobilisons pour cela plus de 25 000 entretiens téléphoniques
effectués entre 2000 et 2011 dans le cadre du Panel suisse de ménages (PSM).
Résultats : Les résultats font ressortir quatre formes de masculinité. « L’homme professionnel »
construit sa masculinité essentiellement dans l’investissement professionnel sur le marché du
travail et financier au sein du ménage. « L’homme orthodoxe » reste le pourvoyeur principal des
revenus, sans pour autant dédaigner les tâches ménagères. Néanmoins, il s’occupe surtout de
celles qui sont socialement définies comme étant masculines. « Le traditionnel gestionnaire » a
un profil similaire, si ce n’est qu’il prend également en charge des tâches dites négociables, les
tâches administratives du ménage. « L’homme inclusif » est celui qui partage le plus le temps de
travail rémunéré et non rémunéré avec sa compagne.
Conclusions : En définitive, ces différents profils s’expliquent moins par la mise en pratique
d’une idéologie de genre que par des facteurs institutionnels ou pragmatiques comme le capital
économique et humain à disposition des partenaires.
Contribution : En proposant une typologie de l’implication dans le travail non rémunéré
d’hommes en Suisse et en examinant de manière empirique plusieurs explications des différences
constatées, cet article apporte une contribution originale à la connaissance des masculinités en
contexte familial.
désormais des comportements traditionnellement étiquetés comme féminins, notamment dans la
répartition des rôles autour de l’enfant. En Suisse, l’investissement concret des hommes est
toutefois caractérisé, globalement et en comparaison des femmes, par une implication moindre
dans les tâches domestiques et familiales, qui diminue encore après la naissance d’un enfant.
Objectifs : Partant de ce constat, cet article explore le rapport entre l’idéologie genrée et
l’engagement des hommes et des pères dans ce domaine.
Méthodologie : À l’aide de modèles statistiques multivariés, notre analyse tente de déterminer si
les attitudes envers la vie familiale et l’égalité ont une influence sur l’implication domestique et
familiale des hommes. Nous mobilisons pour cela plus de 25 000 entretiens téléphoniques
effectués entre 2000 et 2011 dans le cadre du Panel suisse de ménages (PSM).
Résultats : Les résultats font ressortir quatre formes de masculinité. « L’homme professionnel »
construit sa masculinité essentiellement dans l’investissement professionnel sur le marché du
travail et financier au sein du ménage. « L’homme orthodoxe » reste le pourvoyeur principal des
revenus, sans pour autant dédaigner les tâches ménagères. Néanmoins, il s’occupe surtout de
celles qui sont socialement définies comme étant masculines. « Le traditionnel gestionnaire » a
un profil similaire, si ce n’est qu’il prend également en charge des tâches dites négociables, les
tâches administratives du ménage. « L’homme inclusif » est celui qui partage le plus le temps de
travail rémunéré et non rémunéré avec sa compagne.
Conclusions : En définitive, ces différents profils s’expliquent moins par la mise en pratique
d’une idéologie de genre que par des facteurs institutionnels ou pragmatiques comme le capital
économique et humain à disposition des partenaires.
Contribution : En proposant une typologie de l’implication dans le travail non rémunéré
d’hommes en Suisse et en examinant de manière empirique plusieurs explications des différences
constatées, cet article apporte une contribution originale à la connaissance des masculinités en
contexte familial.
Keywords
genre, masculinité, répartition du travail entre hommes et femmes, égalité
Publisher's website
Create date
20/12/2017 11:36
Last modification date
20/08/2019 15:37