Another Kind of Knowledge: Aristotle's Phronêsis from an Epistemological Point of View

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State: Public
Version: After imprimatur
Serval ID
serval:BIB_C012F1902BDD
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Another Kind of Knowledge: Aristotle's Phronêsis from an Epistemological Point of View
Author(s)
Hertig M.
Director(s)
Schniewind A.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Address
Faculté des lettres Université de Lausanne CH-1015 Lausanne
Publication state
Accepted
Issued date
2015
Language
english
Number of pages
286
Abstract
In my thesis, I defend the idea that Aristotle's notion of phronêsis (practical wisdom) is best understood as a kind of practical knowledge. I interpret phronêsis as the knowledge we display when we make the correct decision to act. In a particular situation that demands a specific response, we have practical knowledge of what to do when we make the best decision possible. This interpretation of phronêsis involves that it is possible to evaluate our decisions epistemically, that is, to evaluate whether we really know what to do or not. Aristotle provides a tool for the evaluation of our decisions, which is a definite kind of argument and which the tradition has called the 'practical syllogism'. The practical syllogism stands as the explanation of our decisions or actions. We invoke it when we want to explain or justify why we act as we do. My claim is that the components of the practical syllogism enable one to evaluate not only the moral character of our actions, but also the epistemic strength of our decisions. Correspondingly, a decision is morally right, i.e. virtuous, if the agent considers the right moral principle to apply, and if he is aware of the relevant circumstances of the situation (moral evaluation). Moreover, a decision displays practical knowledge if the agent meets three conditions (epistemic evaluation): he must desire the moral principle for its own sake; he must have experience in spotting the relevant circumstances of the situation; and he must be able to closely connect these circumstances with the moral principle. This interpretation of phronêsis differs from other more traditional interpretations in the emphasis it puts on phronêsis as knowledge. Other interpretations focus more on the moral dimension on phronêsis, without taking its epistemic value seriously. By contrast, I raise seriously the question of what it takes to genuinely know what one should do in a particular situation.
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Dans ma thèse, je défends l'idée que la notion aristotélicienne de phronêsis (sagesse pratique) doit être interprétée comme connaissance pratique. Je comprends la phronêsis comme étant la connaissance que nous avons lorsque nous prenons une bonne décision. Dans une situation particulière qui demande une réponse précise, nous avons une connaissance pratique lorsque nous prenons la meilleure décision possible. Cette interprétation de la phronêsis implique qu'il est possible d'évaluer nos décisions de manière épistémique, c'est-à-dire, d'évaluer si nous savons vraiment ce qu'il faut faire ou non. Ma position est qu'Aristote fournit un outil pour évaluer épistémiquement nos décisions, qui consiste en un certain type d'argument et que la tradition a appelé le 'syllogisme pratique'. Le syllogisme pratique correspond à l'explication de nos décisions ou de nos actions. Nous invoquons un syllogisme pratique lorsque nous voulons expliquer ou justifier pourquoi nous agissons comme nous le faisons. Les éléments du syllogisme pratique permettent d'évaluer non seulement le caractère moral de nos actions, mais aussi la force épistémique de nos décisions. Par conséquent, une décision est moralement correcte, i.e. vertueuse, si l'agent considère le bon principe moral, et s'il est attentif aux circonstances pertinentes de la situation (évaluation morale). En outre, une décision inclut la connaissance pratique si l'agent remplit trois conditions (évaluation épistémique) : il doit désirer le principe moral pour lui-même, il doit avoir de l'expérience pour déceler les circonstances pertinentes, et il doit pouvoir lier intimement ces circonstances avec le principe moral. Cette interprétation de la phronêsis diffère d'autres interprétations plus traditionnelles par l'emphase mise sur la phronêsis en tant que connaissance. D'autres interprétations se concentrent plus sur la dimension morale de la phronêsis, sans se préoccuper sérieusement de sa valeur épistémique. Au contraire, je pose sérieusement la question des conditions nécessaires pour réellement savoir ce qu'il faut faire dans une situation donnée.
Create date
19/10/2015 14:51
Last modification date
20/08/2019 16:34
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