Introduction : 40 à 50 grands brûlés par année sont admis aux soins intensifs (SI) du CHUV et poursuivent leur prise en charge à l’étage de chirurgie plastique et reconstructive (CPR). Cette prise en charge nécessite une rééducation précoce et intensive.
Objectifs : Valoriser les efforts fournis par les différents thérapeutes responsables de la rééducation en faisant un état des lieux détaillé de leurs activités et de leur charge de travail. Illustrer au mieux les coûts nécessaires pour financer ces heures de rééducation.
Méthodes : des interviews semi-structurés ont été conduits à l’aide d’un guide d’entretien auprès de l’infirmier chef du service de chirurgie plastique et reconstructive et de la main, de l’équipe de physiothérapeutes et d’ergothérapeutes du département de l’appareil locomoteur. Une rencontre s’est également organisée avec le contrôleur de gestion du département de l’appareil locomoteur au CHUV, avec la référente en neurorééducation aigüe du département des neurosciences cliniques du CHUV et avec le chef d’unité de codage et archivage médical du CHUV. L’analyse des résultats obtenus s’est faite par écoute des enregistrements et mise en avant des points essentiels.
Résultats : Le temps dédié à la rééducation par jour : Le secteur infirmier a le rôle de suppléance des besoins fondamentaux du grand brûlé ; 5 min par activité nutritive, 60 min lors de la douche et des pansements, 30 à 60 min en cumulant les interventions ponctuelles journalières, 20 min lors du changement de pansement et 10 min au crémage. Le secteur physiothérapeutes permet une récupération fonctionnelle de la qualité et de l’intégrité des mouvements : 2h de rééducation par jour. Les ergothérapeutes travaillent 1h par jour au lit du patient afin d’améliorer son autonomie pour les activités de la vie quotidienne. La rémunération des frais se fait par le DRG des soins intensifs. Le coût horaire par jour et par profession est de 384.- pour les infirmiers, 256.- pour les physiothérapeutes et 128.- pour les ergothérapeutes.
Discussion : Les résultats montrent que la rééducation prend une place primordiale dans le quotidien journalier mais n’est actuellement pas suffisamment valorisée et reconnue au sein de l’institution. Le système de financement ne prend pas en compte rigoureusement les coûts exacts de la rééducation.