Une étude a été réalisée dans le but d'évaluer la situation de la consommation d'antibiotiques de 1987 à 1990 au CHR de Tours. L'étude concernait la situation de l'antibiothérapie dans le budget des médicaments et la place relative de chaque classe d'antibiotiques. Les données ont été agrégées en grammes, francs et en journées-traitement. En 1990, les antibiotiques représentaient 18,8 % du budget médicament. Cette part allait croissante depuis 1987, avant une légère diminution en 1990. Les fluoroquinolones, en augmentation constante de 1987 à 1989 (+150 %) et les céphalosporines de troisième génération prédominaient en 1990, avec une part respective de 14,7 et 14,4 % du budget total des antibiotiques. La part des aminosides ne cesse de décroître (8,79% du budget antibiotique en 1990). La prescription des céphalosporines de troisième génération parentérales reste relativement stable ; la place des formes orales se développe rapidement et mérite d'être suivie (22,4 % des prescriptions du groupe en 1990). Les aminopénicillines restent très utilisées, et la part de l'association amoxicilline-acide clavulanique n'a cessé de croître de 1987 à 1990 (+180 %), au détriment des autres aminopénicillines, dans l'analyse en francs. Les glycopeptides prennent une place de plus en plus importante (10 % du budget antibiotique en 1990). La consommation des macrolides est stable. Parmi les autres molécules ou familles représentant des postes budgétaires plus modestes, on notait une diminution régulière de la consommation en imidazolés depuis 1987. Ces résultats de tendance encouragent l'usage de guides de prescription ou de protocoles évalués et l'étude longitudinale de consommation de quelques familles ou molécules, dans le but de mieux approcher cette consommation dans le cadre d'une politique de bonne utilisation des antibiotiques.