Comparaison des modes de suivi après une tentative de suicide en fonction des caractéristiques de la personne suicidante
Details
Under indefinite embargo.
UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
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Serval ID
serval:BIB_94A829A85089
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Comparaison des modes de suivi après une tentative de suicide en fonction des caractéristiques de la personne suicidante
Director(s)
MICHAUD L.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2021
Language
french
Number of pages
36
Abstract
Contexte : En Suisse, le suicide représente la quatrième cause de mort précoce et les tentatives de suicide en sont le facteur de risque le plus important. Initié par le Groupe Romand Prévention Suicide (GRPS), l’Observatoire Romand des Tentatives de Suicide (ORTS) consiste en une base de données des gestes auto- agressifs répertoriés aux urgences de différents hôpitaux de Suisse romande (Lausanne, Neuchâtel, Genève, Valais) entre décembre 2016 et novembre 2019.
Objectifs : L’objectif primaire de ce travail est d’identifier, dans ce collectif, les facteurs prédictifs (i) d’un traitement ambulatoire versus une hospitalisation et (ii), parmi ces hospitalisations, d’un mode volontaire versus contraint. L’objectif secondaire est d’identifier d’éventuelles différences de pratiques entre les différents sites s’agissant des taux d’hospitalisation et des taux d’hospitalisation sous contrainte.
Méthode : Les groupes (i) traitement ambulatoire versus hospitalisation et (ii) hospitalisation volontaire versus contrainte ont été comparés sur le plan des variables sociodémographiques, somatiques, psychiatriques, en lien avec la suicidalité et relatives à l’histoire de vie. Des t-tests pour échantillons indépendants pour les variables continues et des tests U de Mann–Whitney pour les variables ordinales ont été utilisés. Pour les variables nominales, les analyses ont été effectuées à l’aide de tests du Chi-carré de Pearson ou du test exact de Fisher. Tous les tests statistiques sont bilatéraux et le seuil de significativité est fixé à p = 0,05. Une analyse univariée nous a d’abord permis de définir les variables différant significativement entre nos groupes puis un modèle multivarié a permis de définir les différences indépendamment significatives. Concernant l’objectif secondaire, les taux d’hospitalisations volontaires et d’hospitalisations sous-contraintes par sites ont été comparés à l’aide de test du Chi-carré et d’une stratégie de comparaisons de modèles multinomiaux. Résultats : Dans le modèle multivarié, le site d’hospitalisation de Neuchâtel, le genre masculin, le diagnostic psychiatrique de dépression, l’âge, une situation socio-économique défavorable, le fait d’être en prison, le fait de faire sa tentative dans un espace public, le fait que l’intention suicidaire soit claire, le fait que la tentative soit grave et le fait que la personne tentant de se suicider soit déjà en hospitalisation psychiatrique étaient prédictifs d’une hospitalisation. Le site d’hospitalisation à Lausanne, le fait que la tentative soit grave et le fait de venir aux urgences amené par la police étaient prédictifs d’une hospitalisation contrainte.
Discussion et conclusion : Notre étude met en évidence que le recours à l’hospitalisation est lié à des variables cliniques, mais aussi influencé par le genre et l’âge, et probablement par des cultures institutionnelles et des dispositifs de soins différents selon les régions. Les autres variables sociodémographiques étudiées ne semblent par contre pas influencer cette décision clinique, non plus que celle de recourir à une hospitalisation sous contrainte. Dans leurs décisions, les équipes semblent donc s’appuyer davantage sur des critères cliniques que sur des variables contextuelles de la personne.
Objectifs : L’objectif primaire de ce travail est d’identifier, dans ce collectif, les facteurs prédictifs (i) d’un traitement ambulatoire versus une hospitalisation et (ii), parmi ces hospitalisations, d’un mode volontaire versus contraint. L’objectif secondaire est d’identifier d’éventuelles différences de pratiques entre les différents sites s’agissant des taux d’hospitalisation et des taux d’hospitalisation sous contrainte.
Méthode : Les groupes (i) traitement ambulatoire versus hospitalisation et (ii) hospitalisation volontaire versus contrainte ont été comparés sur le plan des variables sociodémographiques, somatiques, psychiatriques, en lien avec la suicidalité et relatives à l’histoire de vie. Des t-tests pour échantillons indépendants pour les variables continues et des tests U de Mann–Whitney pour les variables ordinales ont été utilisés. Pour les variables nominales, les analyses ont été effectuées à l’aide de tests du Chi-carré de Pearson ou du test exact de Fisher. Tous les tests statistiques sont bilatéraux et le seuil de significativité est fixé à p = 0,05. Une analyse univariée nous a d’abord permis de définir les variables différant significativement entre nos groupes puis un modèle multivarié a permis de définir les différences indépendamment significatives. Concernant l’objectif secondaire, les taux d’hospitalisations volontaires et d’hospitalisations sous-contraintes par sites ont été comparés à l’aide de test du Chi-carré et d’une stratégie de comparaisons de modèles multinomiaux. Résultats : Dans le modèle multivarié, le site d’hospitalisation de Neuchâtel, le genre masculin, le diagnostic psychiatrique de dépression, l’âge, une situation socio-économique défavorable, le fait d’être en prison, le fait de faire sa tentative dans un espace public, le fait que l’intention suicidaire soit claire, le fait que la tentative soit grave et le fait que la personne tentant de se suicider soit déjà en hospitalisation psychiatrique étaient prédictifs d’une hospitalisation. Le site d’hospitalisation à Lausanne, le fait que la tentative soit grave et le fait de venir aux urgences amené par la police étaient prédictifs d’une hospitalisation contrainte.
Discussion et conclusion : Notre étude met en évidence que le recours à l’hospitalisation est lié à des variables cliniques, mais aussi influencé par le genre et l’âge, et probablement par des cultures institutionnelles et des dispositifs de soins différents selon les régions. Les autres variables sociodémographiques étudiées ne semblent par contre pas influencer cette décision clinique, non plus que celle de recourir à une hospitalisation sous contrainte. Dans leurs décisions, les équipes semblent donc s’appuyer davantage sur des critères cliniques que sur des variables contextuelles de la personne.
Keywords
Tentative, Suicide, Psychiatrie, Hospitalisation, Prise en charge
Create date
12/09/2022 12:25
Last modification date
10/01/2023 6:51