La pose de dispositifs intra-utérins (DIU) a connu un essor sans précédent ces dernières années, en particulier chez les jeunes femmes. Souvent, celles-ci sont à la recherche d’une méthode de contraception qui ne demande pas une prise orale quotidienne ou qui soit dépourvue d’hormones.
La pose d’un DIUI est un geste pratiqué par un gynécologue sans anesthésie. Le geste peut provoquer des douleurs variables en fonction des femmes, mais reste le plus souvent très désagréable. Il s’en suit généralement un contrôle échographique, habituellement 6 semaines après la mise en place, permettant au gynécologue d’évaluer le positionnement du dispositif.
Une revue de la littérature montre qu’il n’existe pas de recommandations claires quant à un « positionnement correct » d’un DIU ainsi qu’un « DIU déplacé ». En effet, certains praticiens utilisent comme référence un cut-off à 5 mm du fond de la cavité endométriale, le DIU doit donc se trouver à 5 mm du fond, si le DIU se trouve plus bas dans la cavité, il est dit « déplacé » et est retiré sous justification qu’il n’est pas efficace comme moyen de contraception ou que les risques de complications, telles que l’expulsion ou la perforation utérine, sont augmentés. Certains professionnels décident de prendre un cut-off à 3 mm ou même 2 mm. On constate donc qu’il existe actuellement un manque de directives médicales quant au suivi des DIU. Le retrait d’un stérilet est de plus, un nouveau moment très désagréable pour la patiente et peut influencer l’alliance, la confiance et la relation thérapeutique.
Dans le cadre de ce travail, nous avons développé une nouvelle méthode d’analyse de la position du DIU à laquelle nous voulons confronter la méthode standard utilisant la mesure de 5mm de distance DIU-Fond de la cavité endométriale pour juger d’un DIU. Ainsi, notre travail compare la concordance entre une méthode standard et une méthode subjective d’évaluation de la position de DIU chez des patientes adressées pour un contrôle échographique systématique post-pose de DIU au Service des Ultrasons du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois. Cette étude a pour but de nuancer la définition exacte d’un DIU déplacé – qui doit donc être retiré - ainsi que de formuler des recommandations pour améliorer le suivi.