L’obésité est un phénomène qui est parfois comparé à une « épidémie »1 et qui touchera bientôt un français sur deux. Le corps obèse pose non seulement un problème de santé2 publique mais il questionne également la participation sociale des personnes concernées. Le corps « gros » est en effet stigmatisé3, construit socialement sur l’idée de la « mollesse », du laisser-aller, du non-contrôle de soi (Vigarello, 2010). Désormais nous sommes responsables de notre apparence. Au sein de la « culture de la consommation », l’exercice physique et les régimes alimentaires sont devenus des « produits » marketing. La société de consommation nous fournit ainsi un ensemble de moyens pour sculpter notre corps. L’entretien du corps « athlétique », synonyme de santé, se conforme aux normes corporelles existantes ; devient le loisir le plus prisé et le plus important.