Etude pilote : L’hypnose comme technique de potentialisation du traitement interventionnel antalgique des lombalgies chroniques

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State: Public
Version: After imprimatur
Serval ID
serval:BIB_4BD6EBDF84AE
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Etude pilote : L’hypnose comme technique de potentialisation du traitement interventionnel antalgique des lombalgies chroniques
Author(s)
SCHROETER F.
Director(s)
DECOSTERD I.
Codirector(s)
DELLI-NOCI C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Number of pages
30
Abstract
L’hypnose est utilisée comme complément dans certaines procédures en anesthésie, par exemple chez les grands brûlés, mais également comme traitement antalgique dans de nombreuses pathologies. Cette technique, connue et utilisée depuis plusieurs siècles sous plusieurs formes et dans des cadres très divers, s’est révélée utile dans le traitement de douleurs chroniques ne répondant pas ou mal aux thérapies médicamenteuses classiques (AINS, opiacés, etc.), souvent insuffisantes seules pour améliorer la qualité de vie des patients.
Notre étude pilote, sans cas contrôle, vise à tester la faisabilité d’un protocole combinant des séances d’hypnose et un traitement interventionnel antalgique, ici un bloc facettaire, chez des patients souffrant de lombalgies chroniques. Elle a également comme autres objectifs de fournir des données de base pour un calcul de taille d’échantillon, de déterminer quels paramètres pourraient être les plus intéressants à évaluer pour une étude à plus large échelle et, finalement, de rechercher d’éventuels effets secondaires de cette combinaison thérapeutique.
Les participants à l’étude ont été recrutés dans la population de patients consultant au Centre d’antalgie du CHUV. Pour participer à l’étude, le patient ou la patiente devait souffrir de lombalgies chroniques (durée de plus de 3 mois), avoir entre 18 et 65 ans et avoir reçu la prescription par son médecin du Centre d’antalgie d’un bloc facettaire. Il ou elle devait posséder des capacités cognitives et communicationnelles suffisantes et maîtriser suffisamment bien le français pour répondre aux questions permettant la récole de données. Chaque participant a suivi 4 séances d’hypnose réparties sur 2 semaines, et ce avant le bloc facettaire prévu. Le contenu des séances d’hypnose était globalement similaire pour tous les participants, avec à la fin un apprentissage de l’auto-hypnose permettant, si le patient le désire, une poursuite des effets bénéfiques par une pratique à domicile.
Les données ont été recueillies via un questionnaire rempli lors de 3 entretiens avec chacun des 3 patients ayant participé à l’étude (avant la 1ère séance d’hypnose, avant le bloc facettaire et 2 à 4 semaine après celui-ci). Le questionnaire comprenait (i) des données socio-démographiques, (ii) une évaluation de la douleur et de ses interférences provenant du Basic Pain Inventory (BPI), (iii) une évaluation de certaines caractéristiques neuropathiques provenant du questionnaire DN4, (iv) une évaluation de l’anxiété et de la dépression grâce à l’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), (v) une mesure des attentes et efficacités des traitements, (vi) une évaluation quantitative des attentes et efficacités concernant l’amélioration fonctionnelle permise par l’hypnose et (vii) plusieurs questions ouvertes visant notamment à investiguer les représentations du patient vis-à-vis des traitements proposés et d’autres approches antalgiques, les potentiels effets secondaires ressentis, la satisfaction du patient et un éventuel changement de représentation par rapport à l’hypnose comme traitement antalgique.
Au vu du faible nombre de participants, les données ont été analysées uniquement selon une méthode qualitative et le calcul de taille d’échantillon a été abandonné, celui-ci n’étant finalement pas considéré comme pertinent dans le cadre de cette étude pilote.
Aucun effet secondaire n’a été relevé par les participants, hormis une fatigue importante finalement considérée comme positive étant donné qu’elle a permis une amélioration du sommeil chez la patiente concernée.
De manière générale, nous avons relevé des améliorations peu importantes chez tous les participants au niveau des données quantitatives, sous réserve d’une puissance statistique insuffisante. Cependant, tous les patients ont explicité plusieurs effets bénéfiques de courte à moyenne durée permis par l’hypnose, ainsi qu’une satisfaction partielle vis-à-vis de cette approche thérapeutique, tous les participants se déclarant prêts et intéressés à pratiquer l’auto-hypnose afin de pérenniser les effets bénéfiques.Il a également été possible de mettre en place diverses critiques concernant le protocole établi, ceci afin d’améliorer entre autres la pertinence du recueil de données et d’affiner le questionnaire utilisé.
Finalement, nous concluons que l’hypnose reste définitivement une approche antalgique complémentaire intéressante en cas de lombalgies chroniques, mais qu’il est nécessaire d’investiguer plus en détail ses effets sur une cohorte plus importante de patients souffrant de lombalgies chroniques.
Keywords
lombalgies chroniques, hypnose, antalgie, bloc facettaire, médecine complémentaire
Create date
05/09/2017 15:16
Last modification date
20/08/2019 15:00
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