Clinical, environmental and epigenetic moderators of cardiometabolic adverse effects in patients receiving psychotropic treatments

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Serval ID
serval:BIB_49A5B4C49CE9
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Clinical, environmental and epigenetic moderators of cardiometabolic adverse effects in patients receiving psychotropic treatments
Author(s)
DUBATH Céline
Director(s)
Eap Chin Bin
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2021
Language
english
Abstract
Psychiatric patients display an important prevalence of cardiometabolic disturbances, increasing their risk of developing and dying from cardiovascular diseases. This concerning situation results from a combination of genetic and environmental factors. Besides, the medications indicated to treat mental illnesses, including most antipsychotics, many mood stabilizers and some antidepressants, induce weight gain and metabolic alterations. The aim of the present thesis was to assess the metabolic health of a Swiss psychiatric cohort and to explore clinical, environmental and epigenetic risk factors to improve knowledge of psychotropic drugs’ metabolic effects.
In the first study, the probabilities of cardiovascular events and death were estimated in a sample of psychiatric patients and a sample of the general population, revealing a similar level of risk. However, metabolic syndrome prevalence was much higher in the psychiatric cohort, especially in younger individuals (<50 years) and in women. In the second project, the association between socioeconomic status and changes in cardiometabolic parameters was evaluated over one year after the prescription of a psychotropic medication at risk for weight gain. Patients with low compared to high socioeconomic status were three times more likely to develop metabolic syndrome. Validating these observations, educational attainment, a marker of socioeconomic status, was found to be causally related to body mass index in an independent cohort of individuals receiving psychotropic treatments. The last study focused on quetiapine, an atypical antipsychotic, and was able to show that its metabolic adverse reactions depended on the daily dosage. Patients on lower doses developed indeed less side effects. However, the magnitude of this effect was small, and low doses of quetiapine still carried a non-negligible risk. Eventually, preliminary results from an ongoing project have revealed a global increase in DNA methylation levels following psychotropic treatment initiation and suggested that some site-specific modifications may play a role in drug-induced metabolic side effects.
These findings are critical in raising awareness of the poor metabolic health highly prevalent in psychiatry. They provide more insights into the risk factors for metabolic adverse reactions, which can be directly used in clinical practice to benefit care. The results of ongoing studies will provide a better understanding of the mechanisms leading to these adverse events, hopefully enabling development of new strategies to prevent their occurrence, to help identify at risk patients and to guide prescription choices.
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Les patients psychiatriques présentent une prévalence importante de troubles cardiométaboliques, ce qui augmente leur risque de développer des maladies cardiovasculaires et d’en décéder. Cette situation préoccupante résulte d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Par ailleurs, les médicaments pour traiter les maladies mentales, dont la plupart des neuroleptiques, plusieurs stabilisateurs de l’humeur et certains antidépresseurs, induisent une prise de poids et des perturbations métaboliques. L'objectif de la présente thèse était d'évaluer la santé métabolique d'une cohorte psychiatrique suisse et d'explorer les facteurs de risque cliniques, environnementaux et épigénétiques afin d’améliorer les connaissances sur les effets métaboliques des psychotropes.
Dans la première étude, les probabilités d'événements et de décès cardiovasculaires ont été estimées dans un échantillon de patients psychiatriques et de population générale, indiquant un niveau de risque similaire. Cependant, la prévalence de syndrome métabolique dans la cohorte psychiatrique était largement supérieure, en particulier chez les jeunes (<50 ans) et les femmes. Dans le second projet, l'association entre le statut socio-économique et les changements des paramètres cardiométaboliques a été évaluée sur une période d'un an après la prescription d'un traitement psychotrope à risque de prise de poids. Les patients ayant un statut faible étaient trois fois plus susceptibles de développer un syndrome métabolique que ceux ayant un statut élevé. Validant ces résultats, un lien de cause à effet entre le niveau d'éducation, un marqueur du profil socio-économique, et l'indice de masse corporelle a pu être mis en évidence dans une cohorte indépendante recevant des psychotropes. La dernière étude s'est concentrée sur la quétiapine, un neuroleptique atypique, et a pu montrer que ses effets indésirables métaboliques dépendaient de la dose quotidienne. Les patients prenant des doses plus faibles développaient en effet moins d’effets secondaires. Toutefois, l'ampleur de cet effet était modeste, et les petites doses comportaient tout de même un risque non négligeable. Enfin, les résultats préliminaires d'un projet en cours ont révélé une augmentation globale du niveau de méthylation de l’ADN à la suite d’un traitement psychotrope et suggèrent que certaines modifications spécifiques pourraient contribuer à l’apparition des effets secondaires métaboliques.
Ces résultats sont essentiels pour faire prendre conscience de la mauvaise santé métabolique des patients psychiatriques. Ils fournissent davantage d'informations sur les facteurs de risque des effets secondaires métaboliques, qui peuvent être directement utilisées en pratique clinique au bénéfice des soins. Les résultats des études en cours permettront de mieux comprendre les mécanismes conduisant à ces effets indésirables, de développer de nouvelles stratégies pour les prévenir, d’aider à identifier les patients à risque et d’orienter les choix de prescription.
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Les patients souffrant de maladies mentales, incluant la schizophrénie, les troubles bipolaires et la dépression majeure, ont une espérance de vie réduite par rapport à la population générale. Ces patients ont un plus grand risque de développer des maladies cardiovasculaires en raison de leur patrimoine génétique et de facteurs liés au style de vie, ce qui explique en partie le taux de mortalité élevé. Par ailleurs, les médicaments qui leur sont prescrits, dont la plupart des neuroleptiques, plusieurs stabilisateurs de l’humeur et certains antidépresseurs, favorisent la prise de poids et l’apparition d’un syndrome métabolique. L'objectif de cette thèse était d'évaluer l’état de santé cardiovasculaire d’une cohorte psychiatrique et d'explorer les facteurs de risque conduisant aux effets secondaires métaboliques des psychotropes.
Tout d’abord, des outils ont été utilisés pour prédire l’arrivée d’événements et de décès cardiovasculaires sur 10 ans, révélant un risque similaire entre patients psychiatriques et population générale. Cependant, la prévalence d’un syndrome métabolique était beaucoup plus importante dans la cohorte psychiatrique, surtout chez les jeunes (<50 ans) et les femmes. Dans un second projet, l’impact du statut socio-économique sur les changements des paramètres cardiométaboliques a été évalué sur une période d'un an après la prescription d'un traitement psychotrope à risque de prise de poids. Il a notamment été prouvé que les patients ayant un statut faible étaient trois fois plus susceptibles de développer un syndrome métabolique que ceux ayant un statut élevé. La dernière étude s'est concentrée sur la quétiapine, un neuroleptique largement utilisé en psychiatrie, et a pu montrer que ses effets métaboliques dépendaient de la dose journalière. Enfin, les résultats préliminaires d'un projet impliquant la génétique ont indiqué que les médicaments psychotropes pourraient induire des dérèglements du métabolisme en modifiant l’expression des gènes.
Ces résultats sont essentiels pour faire prendre conscience de la mauvaise santé métabolique des patients psychiatriques. Ils fournissent des informations sur les facteurs de risque menant aux effets indésirables métaboliques, qui peuvent être directement utiles en clinique. Les résultats des études en cours permettront de mieux comprendre les mécanismes conduisant à ces effets secondaires, de développer de nouvelles stratégies pour les prévenir, d’aider à identifier les patients à risque et d’orienter les choix de prescription.
Create date
02/11/2021 12:30
Last modification date
30/11/2021 9:46
Usage data