Comparaison entre survies prolongées et échecs précoces après transplantation pulmonaire

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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_476A6CD83A8B
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Comparaison entre survies prolongées et échecs précoces après transplantation pulmonaire
Author(s)
MUHAXHERI N.
Director(s)
AUBERT J.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2021
Language
french
Number of pages
32
Abstract
Contexte : Les maladies pulmonaires chroniques représentent un problème de santé publique de grande ampleur. Leur prévalence croissante est responsable d'une augmentation proportionnelle des décès tant dans les pays développés que ceux à l'économie précaire. On regroupe, sous le terme de maladies pulmonaires chroniques, des pathologies telles que la bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO), la fibrose pulmonaire ou encore la mucoviscidose. La transplantation pulmonaire est dans des cas sélectionnés la dernière option thérapeutique possible pour ces malades au stade terminal et il est attendu qu'elle apporte un bénéfice de survie par rapport aux différents traitements conventionnels. Malgré des progrès significatifs ces dernières années, environ 22% des patients transplantés décèdent dans les deux ans suivant l'intervention et doivent donc être considérés comme des échecs de ce traitement.
Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective sur 68 patients ayant reçu une transplantation pulmonaire au CHUV durant la période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2019. Deux groupes sont définis : les patients décédés dans les deux ans suivant la transplantation (n = 37) et les patients survivants plus de 10 ans après la transplantation (n = 31). Les paramètres cliniques du receveur lors de son bilan et le jour de la transplantation, ainsi que les paramètres du donneur transmis par Swisstransplant ont été analysés. Les variables suggérées significatives par l'analyse univariée ont été́ incluses dans le modèle multivarié́ de régression logistique. Une valeur p de < 0,05 a été́ considérée comme statistiquement significative.
Résultats : Les pathologies les plus fréquentes dans ce collectif étaient la BPCO (46%), les pneumopathies interstitielles (22%) et la mucoviscidose (16%). Les causes de décès précoces comportaient les dysfonctions chroniques du greffon (26%), les dysfonctions multi-organiques (20%) les causes cardio-vasculaires et les chocs hémorragiques (11%, respectivement). En analyse univariée les paramètres suivants sont liés à un risque de décès dans les 2 ans : une hospitalisation précédant la transplantation et un diagnostic de pneumopathie interstitielle. En analyse multivariée, l’hospitalisation lors de l’offre d’organes n’est juste pas significative malgré un Odd Ratio de 6.89, en raison d’un intervalle de confiance incluant la valeur 1.0. La prise en compte du BMI, de la distance au test de marche de 6 min, du statut ambulatoire ou hospitalisé, et d’un diagnostic de pneumopathie interstitielle permet globalement d’expliquer pour moitié l’issue du patient avec une aire sous la courbe de 0.74.
Conclusion : Il n’a pas été possible d’identifier dans ce collectif un paramètre clinique du receveur ou du donneur qui soit statistiquement corrélé à une issue défavorable dans les deux premières années. Cependant un receveur souffrant d’une pneumopathie interstitielle, préalablement hospitalisé, avec une faible distance de marche et en surpoids, se retrouvera plus souvent dans le groupe de mauvais pronostic. Le cumul de ces facteurs doit être recherché et pris en charge activement chez les patients en liste d’attente.
Keywords
Transplantation pulmonaire, Receveur, Survie, Paramètres prédictifs, Pronostic
Create date
12/09/2022 13:30
Last modification date
21/09/2023 6:58
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