L’objectif de cette analyse rétrospective est de permettre d’évaluer les résultats de la greffe cardiaque pédiatrique en Romandie en comparaison avec les pays occidentaux.
30 patients pédiatriques ont été mis en liste entre 2000 et 2020. Six patients sont décédés en liste d’attente et ne sont donc pas inclus dans l’analyse des résultats. Suite aux critères d’inclusion et d’exclusion, seuls 20 patients ont été retenu pour ce travail.
Parmi ce groupe de patients âgés de 0 à 18 ans, 10 sont atteints de cardiopathies congénitales, 9 de cardiomyopathies génétiques et 1 de cardiomyopathie acquise sur myocardite.
Huit d’entre eux ont bénéficié d’une ou plusieurs assistances circulatoires dans l’attente d’une greffe, notamment ECMO1, LVAD2 et Berlin Heart3.
En moyenne, les 20 patients ont passé 304 jours (min. 1 – max. 897 jours) en liste d’attente et les 8 patients sous assistance ont passé 283 jours (min. 1 – max. 639 jours).
Les patients ont séjourné aux soins intensifs pédiatriques dure en moyenne 22,8 jours (min. 4 – max 53).
84% des patients ont eu un ou plusieurs rejets aigus durant la première année de greffe. Sur tous les sujets du groupe confondus, 30 rejets cellulaires et 3 rejets humoraux sont recensés. Parmi les rejets cellulaires, 25 sont de grade 1R et 5 de grade 2R. Parmi les rejets humoraux, 1 est de grade pAMR1, 2 sont de grade pAMR2.
La survie parmi les patients greffés s’élève à 90% un an après la transplantation cardiaque, quel que soit la pathologie cardiaque initiale.
D’autres paramètres, tels que l’IMC et la nutrition, l’allo-immunisation et la compliance thérapeutique, sont discutés dans ce travail.
Les résultats de la comparaison montrent que le programme de greffe romand pédiatrique au CHUV est comparable aux autres programmes occidentaux. Seul le nombre de rejets est plus élevé que ce qui est retrouvé dans la littérature. La survie est, elle, supérieure aux données du registre de l’ISHLT.