Les cancers de l’enfant sont des maladies rares qui représentent entre 0.5% et 4.6% de tous les cancers et correspondent à environ 50 à 200 cas par million d’enfants dans le monde par an. En Suisse, pour la période entre 2012 et 2016, 250 nouveaux cas (moyenne annuelle) ont été diagnostiqués. Les leucémies représentent le groupe le plus important de diagnostic oncologique chez l’enfant (32.6%), suivi par les tumeurs cérébrales (20%) et les autres tumeurs solides (48%), dont notamment les lymphomes, sarcomes des tissus mous, neuroblastomes, tumeurs rénales, tumeurs osseuses, tumeurs germinales et rétinoblastomes par ordre de fréquence décroissante.
Grâce aux progrès observés ces dernières décennies dans la prise en charge de ces cancers, leur survie globale chez les enfants est à l’heure actuelle d’environ 80%. Ces résultats sont à mettre sur le compte des progrès réalisés dans l’administration des différents traitements -chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie-, la prise en charge des effets secondaires sévères de tels traitements et la stratification des patients, permettant une optimisation des options thérapeutiques en fonction des situations cliniques.
Malgré l’amélioration de la survie globale observée, il faut noter la fréquence importante d’effets secondaires à court, moyen ou long-terme et d’impact variable sur la qualité de vie des patients. Parmi ces effets secondaires, les neuropathies périphériques sont très fréquentes, souvent sous-diagnostiquées et pouvant avoir un impact majeur sur la qualité de vie.