Vetri dorati in Italia settentrionale. Le origini e il Trecento

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Serval ID
serval:BIB_3F14A755A825
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Vetri dorati in Italia settentrionale. Le origini e il Trecento
Author(s)
Cravero Andrea
Director(s)
Tomasi Michele
Codirector(s)
Crivello Fabrizio
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Publication state
Accepted
Issued date
2020
Language
italian
Abstract
Ces pages sont dédiées à l'étude des procédés techniques divers qui peuvent être réunis sous l'appellation de verres dorés et limitent l'horizon de la recherche à une aire correspondant à l'actuelle Italie du Nord, entre le XIIIe et le XIVe siècle. De par le nombre réduit d'exemples conservés, le sujet est peu étudié. Différents indices laissent cependant supposer que cette production mérite d'être analysée pour la période considérée. Un large corpus de verres dorés d'époque tarda-antique a fait l'objet de plusieurs études récentes : ces œuvres sont sumomméesfondi d'oro. Il s'agit des fonds de verres et des vases à figures dorées qui étaient murés sur les plaques couvrant les tombes dans les catacombes romaines. Ces objets se diffusent dans toute l'Europe mais il n'est pas certain que la renaissance de ces procédés techniques durant le bas Moyen Âge tienne de cette production. Les verres dorés ombriens datables du Trecento ont également bénéficié d'études, et dans ce dernier cas il ne semblerait pas non plus possible d'établir une relation avec le groupe septentrional.
Ma recherche se fonde sur une série d'objets décorés par des verres dorés conservés dans divers musées d'Europe et des Etats-Unis d'Amérique. Les seize fiches dédiées à ce groupe, répertoriées par ordre chronologique dans ce travail, présentent des reliquaires et autres artefacts sacrés parvenus jusqu'à nous sans l'objet qu'ils devaient décorer à l'origine. Datables du troisième quart du Duecento aux années soixante-dix du siècle successif, ils mettent en évidence la centralité de Venise dans le champ des arts précieux de l'époque gothique. Dans les autres centres de la région, il semble qu'on ne réalise des verres dorés qu'à partir de la troisième décennie (Padoue) et surtout de la seconde moitié du XIVe siècle (Milan). Ces considérations géographiques déterminent l'organisation des pages qui précèdent les fiches. Cette première partie se divise en trois chapitres dédiés, dans l'ordre, à l'établissement des pertes estimées depuis les premières collections de ces objets recensées, à l'évolution des techniques et des différents styles, à la fonction de ces objets, à leurs destinataires et à leurs commanditaires, et enfin à l'économie dans laquelle ils s'insèrent et aux artisans à l'origine de leur réalisation.
Les éléments nouveaux émergeant de cette analyse sont multiples. En premier lieu, le travail entraîne une reconsidération des arts précieux et des arts verriers du bas Moyen Âge en privilégiant un cadre d'enquête international. En second lieu, l'approfondissement du contexte péninsulaire permet de décrire une diversité technique jusqu'ici sous-estimée qui pourrait se révéler d'une grande valeur pour les études sur l'art du vitrail médiéval. Enfin, et il ne s'agit pas de l'élément le moins important, ma recherche s'est construite en confrontation constante avec les œuvres et a conduit à de nouvelles attributions de grande envergure. L'activité de l'atelier de l'orfèvre Bertuccio, qui signe et date la porte latérale gauche en bronze de la façade de San Marco en 1300, semble avoir été bien plus hétérogène que ne l'a avancé la recherche jusqu'ici. Ces pages montrent dès lors combien l'exercice méthodologique doit progresser sans jamais abandonner les racines de l'histoire de l'art, à condition que l'attribution ne devienne pas le but en soi de la discipline mais en demeure un instrument fondamental.
Create date
17/11/2020 11:11
Last modification date
18/11/2020 6:24
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