Tomás Luis de Victoria: le premier livre de motets, vol. 1: organisation et style, vol. 2: édition

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State: Public
Version: After imprimatur
Serval ID
serval:BIB_3DF1CDDCE4A4
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Title
Tomás Luis de Victoria: le premier livre de motets, vol. 1: organisation et style, vol. 2: édition
Author(s)
Giardina Adriano
Director(s)
Darbellay Etienne
Institution details
Université de Genève
Publication state
Accepted
Issued date
05/2009
Language
french
Notes
vol. 1: 344 p., annexes au vol. 1: 384 p., vol. 2: XLVIII + 277
Abstract
Dans la préface de cette première publication comprenant trente-trois pièces (Venise, Fils d'Antonio Gardano, 1572, RISM V 1421), Victoria inscrit son projet dans la mouvance de la musica reservata (acception « sociologique »). Les pièces sont organisées en quatre groupes : quatorze à 4 voix, neuf à 5 voix, neuf à 6 voix et une à 8 voix. Elles forment des paires modales. Les derniers motets des groupes reposent sur des écritures individualisées (ad aequales, canon à l'unisson, Tenormotette, motet à double choeur). De plus, un jeu avec le nombre de parties, une et deux essentiellement, intervient entre les groupes et à l'intérieur. Les textes émanent de plusieurs rites (avilais, prétridentin et tridentin) et sources. Lorsque c'est nécessaire, le compositeur les remanie pour qu'ils s'adaptent à l'organisation du recueil. L'écriture des pièces épouse la tendance « moderniste » du motet des années 1560-70 développée par Lassus et Palestrina. Elle est basée sur une alternance de textures différenciées qui se combinent en un jeu formel complexe à différents niveaux du discours. Les textures homophoniques, majoritaires, présentent une grande variété de formes et reposent régulièrement sur des modèles de progressions intervalliques. Des mouvements mélodiques en semi-minimes ornent le contrepoint, qui est rarement à moins de trois voix. La variété des textures est également due à des rythmes harmoniques différenciés. Les motets à 5 et 6 voix privilégient une succession de combinaisons vocales variées. Par ailleurs, les motets à 6 développent une polarisation aigu/grave marquée. Le compositeur met en oeuvre trois types de déroulement du texte : linéaire, comprenant des répétitions, développant des systèmes complexes de répétitions (la reprise d'une unité textuelle après en avoir présenté une autre). En outre, le texte est traité de façon syllabique ou quasi-syllabique dans l'immense majorité des cas. Les exordia et les fines témoignent plus que toutes les autres sections de la forte innervation du paradigme rhétorique, dans la mesure où des caractéristiques particulières apparaissent. Les exordia sont proportionnellement plus imitatives et les sujets débutent par des brèves. Les fines comportent proportionnellement plus de sections à systèmes complexes de répétitions. Les cadences sont à leur tour extrêmement diversifiées et témoignent d'une grande virtuosité compositionnelle. Trois types de cadences sont particulièrement importantes : la cadence majeure, la double cadence et la cadence toute consonante. Tant et si bien que ces motets appartiennent au style mixte (Burmeister, Musica poetica, 1606). Victoria conserve une individualité par rapport à Lassus et Palestrina grâce à une écriture plus compacte et concentrée, ainsi qu'à un découpage formel mieux marqué, un déroulement formel plus dynamique (que Palestrina) et une clarté harmonique plus grande (que Lassus). Les analyses détaillées sont présentées sous forme de tableaux dans un volume annexe au premier. Un second volume comprend une édition critique du livre.
Keywords
Victoria, Tomás Luis de, motet, style, texture, rhétorique, cadence, organisation de la publication, textes, liturgie, édition
Create date
26/10/2009 16:19
Last modification date
20/08/2019 13:34
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