Fortifications de la période romaine tardive de la Grande Séquanaise, de Pannonia prima et de Valeria
Details
Serval ID
serval:BIB_33E25658471C
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Fortifications de la période romaine tardive de la Grande Séquanaise, de Pannonia prima et de Valeria
Director(s)
Fuchs Michel
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Publication state
Accepted
Issued date
2018
Language
french
Abstract
Ce travail présente une étude comparative des fortifications de deux portions importantes de la frontière nord de l'Empire romain tardif, la Grande Séquanaise et les provinces pannoniennes de Pannonia prima et de Valeria. La frontière pannonienne fut fortifiée dès la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et fut maintenue sur le Danube jusqu'au Bas-Empire. La Grande Séquanaise quant-à-elle formait une nouvelle province frontalière reposant sur le Rhin. Durant le Bas-Empire, les deux frontières firent l'objet d'importants travaux de fortification, non seulement durant la période tétrarchique, mais également sous la dynastie constantinienne puis sous Valentinien et ses successeurs. Ces trois périodes ont été distinguées afin de déterminer les différentes politiques défensives menées à la fin du IIIe et durant le IVe siècle ap. J.-C. Situées pour l'essentiel en Suisse et en Hongrie actuelles, les deux frontières étudiées reposaient chacune sur un cours d'eau important, le Rhin et le Danube, dessinant les frontières naturelles nord de l'Empire romain tardif.
Les divers éléments constituant le système défensif (forteresses, tours de guet, places fortes destinées au ravitaillement et fortifications de rivière, en tout 231 sites) ont été inventoriés. Les données archéologiques relatives aux fortifications de ces provinces obtenues par de nombreux chercheurs ont été incorporées dans deux catalogues distincts, l'un relatif aux fortifications de Grande Séquanaise et l'autre de Pannonia Prima et de Valeria. Les catalogues contiennent un état des lieux de nos connaissances pour chacun des sites. Cette base de données nous a permis une analyse comparative fiable de ces systèmes défensifs. Sur la base de ces données, une cartographie des fortifications a été réalisée en fonction de trois périodes chronologiques bien définies et pouvant être mis en lien avec des politiques de fortification bien spécifiques. Le déplacement des troupes et des marchandises ainsi que le réseau de tours de guet de Grande Séquanaise ont par ailleurs fait l'objet d'une analyse par l'intermédiaire d'un système d'information géographique (SIG).
Le travail de comparaison portant sur l'architecture des structures a mis en évidences des différences importantes quant à leurs caractéristiques. En Pannonie, l'essentiel du dispositif était établi le long du Danube et fut essentiellement rebâti et rénové durant la période constantinienne, puis valentinienne. Sur la frontière de Grande Séquanaise, la priorité durant la période tétrarchique semble avoir été l'établissement de fortifications le long de la frontière. Durant la période constantinienne ces fortifications furent essentiellement bâties sur les axes routiers menant au cœur de l'empire. Sous Valentinien enfin, les axes routiers furent munis de fortifications destinées à l'approvisionnement des troupes. La frontière fut de plus renforcée par des tours de guet et des débarcadères fortifiés, programme également appliqué en Pannonie, montrant l'égale importance accordée à la sécurisation de ces deux frontières.
L'intérêt que représentent ces systèmes défensifs pour le patrimoine historique européen est mis en évidence par leur classement progressif dans la liste des sites protégés par l'UNESCO.
Les divers éléments constituant le système défensif (forteresses, tours de guet, places fortes destinées au ravitaillement et fortifications de rivière, en tout 231 sites) ont été inventoriés. Les données archéologiques relatives aux fortifications de ces provinces obtenues par de nombreux chercheurs ont été incorporées dans deux catalogues distincts, l'un relatif aux fortifications de Grande Séquanaise et l'autre de Pannonia Prima et de Valeria. Les catalogues contiennent un état des lieux de nos connaissances pour chacun des sites. Cette base de données nous a permis une analyse comparative fiable de ces systèmes défensifs. Sur la base de ces données, une cartographie des fortifications a été réalisée en fonction de trois périodes chronologiques bien définies et pouvant être mis en lien avec des politiques de fortification bien spécifiques. Le déplacement des troupes et des marchandises ainsi que le réseau de tours de guet de Grande Séquanaise ont par ailleurs fait l'objet d'une analyse par l'intermédiaire d'un système d'information géographique (SIG).
Le travail de comparaison portant sur l'architecture des structures a mis en évidences des différences importantes quant à leurs caractéristiques. En Pannonie, l'essentiel du dispositif était établi le long du Danube et fut essentiellement rebâti et rénové durant la période constantinienne, puis valentinienne. Sur la frontière de Grande Séquanaise, la priorité durant la période tétrarchique semble avoir été l'établissement de fortifications le long de la frontière. Durant la période constantinienne ces fortifications furent essentiellement bâties sur les axes routiers menant au cœur de l'empire. Sous Valentinien enfin, les axes routiers furent munis de fortifications destinées à l'approvisionnement des troupes. La frontière fut de plus renforcée par des tours de guet et des débarcadères fortifiés, programme également appliqué en Pannonie, montrant l'égale importance accordée à la sécurisation de ces deux frontières.
L'intérêt que représentent ces systèmes défensifs pour le patrimoine historique européen est mis en évidence par leur classement progressif dans la liste des sites protégés par l'UNESCO.
Create date
24/01/2019 11:36
Last modification date
27/10/2020 10:39