Comment améliorer l'anamnèse sexuelle des patient-e-s LGB chez le médecin généraliste?
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Serval ID
serval:BIB_33CF7196A908
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Comment améliorer l'anamnèse sexuelle des patient-e-s LGB chez le médecin généraliste?
Director(s)
SPENCER B.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Number of pages
99
Abstract
Les populations lesbiennes, gay et bi (LGB) ont un mauvais état de santé par rapport à la population
générale. Cette inégalité s'explique par leur vulnérabilité en matière de santé et par l'indivisibilité de
la sexualité LGB dans l'anamnèse. Ce travail s'intéresse à ce dernier élément. Il analyse la relation
entre le patient ou la patiente LGB et le médecin de premier recours dans le but, premièrement, de
déterminer la place et l'utilité de la sexualité et de l'orientation sexuelle dans le consultation du
généraliste, deuxièmement, d'identifier les réactions que suscitent une discussion sur la sexualité et
l'orientation sexuelle et les stratégies pour aborder ces thématiques plus facilement et dans l'intérêt
du patient ou de la patiente, et finalement d'explorer la représentation du médecin généraliste et la
responsabilité de ce dernier dans le mal-être vécu par les patient-e-s.
Une méthodologie qualitative à l'aide d'entretiens semi-structurés a été utilisée pour répondre aux
objectifs de recherche. Cinq individus LGB et cinq médecins généralistes « gay -friendly » ont été
interviewé-e-s ainsi que deux experts dans le but d'enrichir l'interprétation des résultats.
Les résultats de ce travail indiquent que même si aborder la sexualité et l'orientation sexuelle est
perçu positivement par les individus LGB, la confrontation et le mal-être qui peut en découler chez le
patient ou la patiente sont les principaux obstacles qui remettent en question la place de ces
thématiques chez le médecin généraliste. En effet, les praticiens interviewés n’en parlent pas
systématiquement. Les résultats mettent également en évidence que les individus LGB craignent la
réaction du médecin à l'annonce de leur sexualité et de l'orientation sexuelle. Il et elle ont une
représentation ambigüe du généraliste qui est perçu soit comme une ressource, soit à l'opposé,
comme un danger pour leur santé. Les individus LGB attendent une attitude de normalité de la part
du médecin lorsqu'ils parlent de sexualité et d'orientation sexuelle. Il et elle souhaitent pouvoir
affirmer leur différence sans que le généraliste les fassent sentir stigmatisé-e-s.
Comment parler de sexualité et d'orientation sexuelle sans brusquer le patient ou la patiente ?
Comment faire pour que le médecin généraliste soit considéré comme une ressource ? Ce travail
donne des pistes de réponse. La sexualité et l'orientation sexuelle affectent la santé. De ce fait, ces
thématiques ont leur place dans l'anamnèse. Pour éviter tout mal-être, une approche inclusive qui
intègre toutes les formes de sexualité et d'orientation sexuelle dans la démarche et la réflexion
médicale, et indirecte à l'aide de questions projectives, peut être utilisée. Un cadre sécurisant et de
confiance est conseillé. Le langage doit être neutre et non-oppresant. Ces thématiques, d'ailleurs, ne
devraient pas être abordées ni par une approche directe ni au travers du dépistage des infections
sexuellement transmissibles. Un tableau synthétique des diverses recommandations se trouve à la
fin du travail. Finalement, le médecin généraliste doit être à l'écoute du patient ou de la patiente et
expliquer sa démarche. Il se doit de travailler sur ses représentations de la sexualité et de
l'orientation sexuelle afin de créer un lien thérapeutique de confiance nécessaire à la bonne prise en
charge médicale.
générale. Cette inégalité s'explique par leur vulnérabilité en matière de santé et par l'indivisibilité de
la sexualité LGB dans l'anamnèse. Ce travail s'intéresse à ce dernier élément. Il analyse la relation
entre le patient ou la patiente LGB et le médecin de premier recours dans le but, premièrement, de
déterminer la place et l'utilité de la sexualité et de l'orientation sexuelle dans le consultation du
généraliste, deuxièmement, d'identifier les réactions que suscitent une discussion sur la sexualité et
l'orientation sexuelle et les stratégies pour aborder ces thématiques plus facilement et dans l'intérêt
du patient ou de la patiente, et finalement d'explorer la représentation du médecin généraliste et la
responsabilité de ce dernier dans le mal-être vécu par les patient-e-s.
Une méthodologie qualitative à l'aide d'entretiens semi-structurés a été utilisée pour répondre aux
objectifs de recherche. Cinq individus LGB et cinq médecins généralistes « gay -friendly » ont été
interviewé-e-s ainsi que deux experts dans le but d'enrichir l'interprétation des résultats.
Les résultats de ce travail indiquent que même si aborder la sexualité et l'orientation sexuelle est
perçu positivement par les individus LGB, la confrontation et le mal-être qui peut en découler chez le
patient ou la patiente sont les principaux obstacles qui remettent en question la place de ces
thématiques chez le médecin généraliste. En effet, les praticiens interviewés n’en parlent pas
systématiquement. Les résultats mettent également en évidence que les individus LGB craignent la
réaction du médecin à l'annonce de leur sexualité et de l'orientation sexuelle. Il et elle ont une
représentation ambigüe du généraliste qui est perçu soit comme une ressource, soit à l'opposé,
comme un danger pour leur santé. Les individus LGB attendent une attitude de normalité de la part
du médecin lorsqu'ils parlent de sexualité et d'orientation sexuelle. Il et elle souhaitent pouvoir
affirmer leur différence sans que le généraliste les fassent sentir stigmatisé-e-s.
Comment parler de sexualité et d'orientation sexuelle sans brusquer le patient ou la patiente ?
Comment faire pour que le médecin généraliste soit considéré comme une ressource ? Ce travail
donne des pistes de réponse. La sexualité et l'orientation sexuelle affectent la santé. De ce fait, ces
thématiques ont leur place dans l'anamnèse. Pour éviter tout mal-être, une approche inclusive qui
intègre toutes les formes de sexualité et d'orientation sexuelle dans la démarche et la réflexion
médicale, et indirecte à l'aide de questions projectives, peut être utilisée. Un cadre sécurisant et de
confiance est conseillé. Le langage doit être neutre et non-oppresant. Ces thématiques, d'ailleurs, ne
devraient pas être abordées ni par une approche directe ni au travers du dépistage des infections
sexuellement transmissibles. Un tableau synthétique des diverses recommandations se trouve à la
fin du travail. Finalement, le médecin généraliste doit être à l'écoute du patient ou de la patiente et
expliquer sa démarche. Il se doit de travailler sur ses représentations de la sexualité et de
l'orientation sexuelle afin de créer un lien thérapeutique de confiance nécessaire à la bonne prise en
charge médicale.
Keywords
LGB, généraliste, sexualité, orientation sexuelle, anamnèse
Create date
06/09/2017 8:26
Last modification date
20/08/2019 13:20