Urban Disposabilities: Garbage and the Relational Politics of Place-Making in Cartagena, Colombia

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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_24089BC80AA2
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Urban Disposabilities: Garbage and the Relational Politics of Place-Making in Cartagena, Colombia
Author(s)
Neville Laura
Director(s)
Véron René
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des géosciences et de l'environnement
Publication state
Accepted
Issued date
2023
Language
english
Abstract
From littered plastic bottles clogging canals, to heaps of construction waste forming land over water, failed dumpsite closures, or waste pickers displaced from recycling routes, urban disposabilities are manifestations of the multifaceted socio-material relations surrounding waste. The thesis examines these socio-material relations, as they unfold across urban scales, spaces and temporalities, and how they come to matter for shaping relational politics of place-making in the city. Treating waste and wasting processes as socially, culturally, economically, and politically situated, the thesis argues that urban disposabilities are shaped by historical continuities of structures of power, urban inequalities and are porous to complex forms of violence. By focusing on Cartagena’s inhabitants’ quotidian and mundane practices with garbage, it centres on the bodily process in and through which urban disposabilites are produced along dimensions of social class, race, and gender. Through bodily processes, relational politics of place-making are continuously enacted, contested and reshaped in and through waste. Waste is thus understood as constitutive of urban belonging and of relational politics of place-making. The openness of urban disposabilities suggests that garbage-based practices can underpin the social production of place-making, and foreshadow urban futures.
Drawing on ethnographic research in Cartagena de Indias, Colombia, the thesis traces the circulation, (im-)mobility and containment of household waste in low-, lower middle-, and high- income neighbourhoods, to explore residents’ coping mechanisms in the absence of waste infrastructures in a self-built settlement; inhabitants’ social imaginaries of waste management in a lower middle-income neighbourhood; residents’ aspirations of household recycling in elite spaces; and waste pickers’ everyday arrangements over waste materials across the city. The diverse practices examined, despite not being overtly conflictual, are all means of making subtle claims and producing place with waste.
The juxtaposition of the inhabitants’ garbage-based everyday practices reveals the reconfiguration of gendered, race and class relations and subjectivities, and the contradictions inherent to relational politics place-making. Firstly, it shows the class-based discourses, meanings, symbolism, socio- material and political relations surrounding waste practices - through which urban inequalities are reproduced in the city. Secondly, it sheds light on the body, as an intimate site of political possibilities and, of the reproduction of urban inequalities. It highlights the processes reproducing the racialisation of Afro-Colombian bodies and subjectivities through gendered infrastructural household waste labour. It argues that embodied relational politics of place-making unfold with more-than-human materialites, and racialisation represents shared experiences of continued proximity with waste materials and toxins. Thirdly, it shows everyday encounters with the state, unfolding through waste practices - revealing the state’s ambivalent presence - and drawing intimate relations between the inhabitants and wider structures of power, which, in subtle ways, shape urban belonging and the possibility to make claims on the city.
The thesis presents a contribution at the intersections of feminist urban political ecology, Black Geographies, postcolonial urban studies and decolonial Latin American debates, proposing novel ways of reading the inherent plurality of relational politics of place-making as inhabitants in urban contexts contend with ever-evolving waste challenges.
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Qu’il s’agisse de bouteilles en plastique qui obstruent les canaux, d’amas de déchets de construction qui forment des étendues de terre sur l’eau, de fermetures de décharges manquées ou de ramasseurs des déchets déplacés des routes de recyclage, les disposabilités urbaines sont des manifestations des relations socio-matérielles à multiples facettes qui entourent les déchets. La thèse étudie ces disposabilités urbaines interconnectées et la manière dont elles définissent les politiques relationnelles de création de lieux (place-making) dans la ville. La thèse examine ces relations socio-matérielles, telles qu’elles se déploient à travers les échelles urbaines, les espaces et les temporalités, et comment elles en viennent à compter pour façonner des politiques relationnelles de place-making dans la ville. Traitant les déchets et les processus de disposabilité comme des réalités socialement, culturellement, économiquement et politiquement situées, la thèse soutient que les disposabilités urbaines sont façonnées par des continuités historiques de structures de pouvoir et d’inégalités urbaines et sont poreuses aux formes complexes de violence. En se concentrant sur les pratiques quotidiennes et banales des habitants de Carthagène avec les déchets, elle se concentre en particulier sur les processus corporels dans et à travers lequel les disposabilités urbaines sont produites, selon des dimensions de classe sociale, de race et de genre. À travers les processus corporels, les politiques relationnelles de place-making sont continuellement mises en œuvre, contestées et façonnées dans et par les déchets. Les déchets sont donc considérés comme constitutifs de l’appartenance urbaine et des politiques relationnelles de place-making. L’ouverture de ces disposabilités urbaines suggère que les pratiques basées sur les déchets peuvent sous-tendre la production sociale du place-making et préfigurer les futurs urbains.
S’appuyant sur une recherche ethnographique à Cartagena, la thèse retrace la circulation, l’(im)-mobilité et le confinement des déchets ménagers dans des quartiers à revenus faibles, moyens et élevés. Elle y explore les mécanismes d’adaptation des résidents en l’absence d’infrastructures de gestion des déchets dans un quartier auto-construit ; les imaginaires sociaux des habitants en matière de gestion des déchets dans un quartier à revenus moyen-faibles ; les aspirations des résidents en matière de recyclage dans les espaces de l’élite et ; les arrangements quotidiens autours des matériaux de rebut des ramasseurs de déchets à travers la ville. Les diverses pratiques examinées, bien qu’elles ne soient pas ouvertement conflictuelles, sont toutes des moyens d’exprimer des revendications subtiles et de créer un lieu avec les déchets.
La juxtaposition des pratiques quotidiennes des habitants basées sur les déchets révèle la reconfiguration des relations et des subjectivités de genre, de race et de classe, ainsi que les contradictions inhérentes à la politique relationnelle de place-making. Premièrement, elle montre les discours de classe, les significations, le symbolisme, les relations socio-matérielles et politiques qui entourent les pratiques de gestion des déchets - à travers lesquels les inégalités urbaines sont reproduites dans la ville. Deuxièmement, elle met en lumière le corps, en tant que site intime de possibilités politiques et de reproduction des inégalités urbaines. Elle met en évidence les processus qui reproduisent la racialisation des corps et des subjectivités afro-colombiens dans le travail infrastructurel genré de traitement des déchets ménagers. Elle soutient que la corporéité des politiques relationnelles de place-making se déploient avec des matérialités plus-que-humaines, et que la racialisation représente des expériences partagées de proximité continue avec les déchets et les toxines. Troisièmement, elle montre les rencontres quotidiennes avec l’État, qui se déroulent à travers les pratiques de gestion des déchets - révélant la présence ambivalente de l’État - et dessinant des relations intimes entre les habitants et des structures de pouvoir plus larges, qui, de manière subtile, façonnent l’appartenance urbaine et la possibilité de revendiquer la ville.
La thèse présente une contribution aux intersections de la feminist urban political ecology, des Black Geographies, des études urbaines postcoloniales et des débats décoloniaux latino-américains, en proposant de nouvelles façons de lire la pluralité inhérente aux politiques relationnelles de place-making à l’heure où les habitants des villes sont confrontés à des défis avec les déchets en constante évolution.
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Ya se trate de botellas de plástico que obstruyen canales, cúmulos de residuos de construcción que forman extensiones de tierra en el agua, cierres fallidos de rellenos sanitarios o recicladores desplazados de sus rutas de reciclaje, las desechabilidades urbanas son manifestaciones de las polifacéticas relaciones socio-materiales en torno a los residuos. La tesis investiga estas desechabilidades urbanas interconectadas y cómo estas definen la política relacional de creación de lugares (place-making) en la ciudad. La tesis examina estas relaciones socio-materiales, como se desarrollan a través de escalas urbanas, espacios y temporalidades, y cómo llegan a importar para dar forma a políticas relacionales de place-making en la ciudad. Tratando los residuos y los procesos de desechabilidad realidades situadas social, cultural, económica y políticamente, la tesis argumenta que las desechabilidades urbanas están moldeadas por continuidades históricas de estructuras de poder, de desigualdades urbanas y son porosas a complejas formas de violencia. Al centrarse en las prácticas cotidianas y banales de los habitantes de Cartagena con los desechos, se centra en particular en los procesos corporales en y a través de los cuales se producen las desechabilidades urbanas a lo largo de dimensiones de clase social, raza y género. A través de los procesos corporales, las políticas relacionales de place-making se promulgan, contestan y se remodelan continuamente en y a través de los residuos. Así, los residuos se entienden como elementos constitutivos de la pertenencia urbana y de las políticas relacionales de place-making. El carácter abierto de las desechabilidades urbanas sugiere que las prácticas basadas en los desechos pueden apuntalar la producción social del place-making y prefigurar futuros urbanos.
Basada en una investigación etnográfica en Cartagena, la tesis rastrea la circulación, (in)movilidad y contención de los residuos domésticos en barrios de ingresos bajos, medios-bajos y altos, con el fin de explorar los mecanismos de los residentes para hacer frente a la ausencia de infraestructuras de gestión de residuos en un barrio autoconstruido; los imaginarios sociales de los residentes sobre la gestión de residuos en un barrio de clase media-baja; las aspiraciones de reciclaje de los residentes en espacios de la elite; y los acuerdos cotidianos en torno a los materiales de desecho de los recicladores en distintos lugares de la ciudad. Las diversas prácticas examinadas, aunque no son abiertamente conflictivas, son todas formas de expresar sutiles reivindicaciones, así como de crear un lugar con los residuos.
La yuxtaposición de las prácticas cotidianas de los residentes en torno a los residuos revela la reconfiguración de las relaciones y subjetividades de género, raciales y de clase social, así como las contradicciones inherentes a la política relacional de place-making. En primer lugar, la tesis muestra los discursos de clase, los significados, el simbolismo y las relaciones socio-materiales y políticas que rodean las prácticas de gestión de residuos, a través de los cuales se reproducen las desigualdades urbanas en la ciudad. En segundo lugar, destaca el cuerpo como sitio íntimo de posibilidades políticas y, de la reproducción de las desigualdades urbanas. Destaca los procesos que reproducen la racialización de los cuerpos y subjetividades afrocolombianos en el trabajo infraestructural de género en el tratamiento de residuos domésticos. Sostiene que la corporeidad de las políticas relacionales de place-making se desarrollan con materialidades más que humanas, y que la racialización representa experiencias compartidas de proximidad permanente con los residuos y las toxinas. En tercer lugar, muestra los encuentros cotidianos con el Estado que tienen lugar a través de las prácticas de gestión de residuos - revelando la presencia ambivalente del Estado - y trazando relaciones íntimas entre los residentes y estructuras de poder más amplias, que de forma sutil configuran la pertenencia urbana y la posibilidad de reivindicar la ciudad.
La tesis hace una contribución en las intersecciones de la Feminist Urban Political Ecology, Black Geographies, los estudios urbanos postcoloniales y los debates decoloniales latinoamericanos, proponiendo nuevas formas de leer la pluralidad inherente a las políticas relacionales de place- making en un momento en el cual los habitantes en contextos urbanos se enfrentan a problemas con los residuos en constante evolución.
Create date
18/12/2023 17:12
Last modification date
14/03/2024 13:51
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