Context. Substance use disorders are well known to be associated with mental health problems, but less is known about how behavioural addictions and their co-occurrence with substance use disorders are associated with mental health problems. This thesis aimed to investigate: 1) the co-occurrences between addictions, 2) how addictions are individually and jointly associated with mental health problems, and 3) how addictions and mental health problems are associated longitudinally.
Findings. In our sample of almost 6000 young Swiss men, co-occurrence between self-reported addictions (including between behavioural addictions and substance use disorders) was frequent: about half of those affected by an addiction had at least one more. Addictions, especially behavioural addictions, were strongly related to mental health problems. About half of the statistical association between addictions and mental health problems was unique to individual addictions, with the other half being shared jointly by more than one addiction. The thesis’ results also showed that alcohol use disorder’s association with mental health problems might be mainly due to individuals with co-occurring addictions on top of alcohol use disorder rather than those with alcohol use disorder alone. From a longitudinal perspective, mental health problems predicted the trajectories and persistence of cannabis use disorder and gaming disorder between the ages of 20 and 25. Results also suggest that mental health problems and addictions may mutually reinforce each other.
Conclusions. Addictions often co-occur, and this is important to consider when investigating links between addictions and mental health problems. Instead of looking at addictions separately, a holistic perspective—one with more focus on the interactions between multiple addictions—may be the most promising for future research, policy-making, prevention and treatment.
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Contexte. Il est bien connu que les addictions aux substances sont associées avec les troubles mentaux. En revanche, peu d’études ont évalué si les troubles mentaux étaient associés aux addictions comportementales et à leur co-occurrence avec les addictions aux substances. Les objectifs de cette thèse étaient 1) d’investiguer la co-occurrence entre les addictions, 2) de quantifier quelle part des associations entre addictions et troubles mentaux était attribuable aux addictions spécifiques et à leur co-occurrence et 3) d’investiguer les associations longitudinales entre les addictions et les troubles mentaux.
Résultats. Dans notre échantillon de presque 6000 jeunes hommes en Suisse, la co-occurrence entre les addictions (y compris entre les addictions comportementales et les addictions aux substances) était fréquente : presque la moitié de ceux rapportant une addiction en rapportait également au moins une deuxième. Les addictions, y compris les addictions comportementales, étaient fortement associées avec les troubles mentaux. Presque la moitié de l’association entre les addictions et les troubles mentaux était spécifiquement attribuable aux addictions individuelles, alors que l’autre moitié était partagée avec des autres addictions. La thèse a aussi montré que l’association entre l’addiction à l’alcool et les troubles mentaux pourrait être principalement expliquée par sa co-occurrence fréquente avec les autres addictions plutôt que par l’addiction à l’alcool directement. Dans une perspective longitudinale, les résultats montrent que les troubles mentaux prédisent les trajectoires et la persistance de l’addiction au cannabis et aux jeux vidéo entre 20 et 25 ans. Les résultats suggèrent aussi que les troubles mentaux et les addictions pourraient se renforcer mutuellement au cours du temps.
Conclusion. Les addictions co-occurrent souvent et il est important de considérer cette cooccurrence lorsqu’on s’intéresse au lien entre les addictions et la santé mentale. Une perspective holistique—tenant compte de l’interaction entre les addictions—pourrait être plus prometteuse pour la recherche, la stratégie de santé publique, la prévention et le traitement dans le domaine des addictions, qu’une approche spécifique à chaque addiction.