Naissance d'une discipline. Sur la « séparation » des études théâtrales d'avec les études littéraires

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Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_FA516A95D489
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Sous-type
Compte-rendu: analyse d'une oeuvre publiée.
Collection
Publications
Institution
Titre
Naissance d'une discipline. Sur la « séparation » des études théâtrales d'avec les études littéraires
Périodique
Acta fabula
Auteur⸱e⸱s
Bionda Romain
ISSN
2115-8037
Statut éditorial
Publié
Date de publication
06/2020
Peer-reviewed
Oui
Volume
21
Numéro
6
Langue
français
Notes
Dans le dossier 58 d'Acta fabula, intitulé «Les études théâtrales à l'intersection des disciplines», dir. R. Bionda et A. Maignant
Résumé
Cet article discute l’hypothèse principale de Genèses des études théâtrales en France (XIXe-XXe siècles) (PUR, 2019), explicitement opposée au «récit de genèse qui circul[e] parmi les chercheurs», selon lequel les études théâtrales seraient nées d’une «séparation» d’avec les études littéraires. Catherine Brun, Jeanyves Guérin et Marie-Madeleine Mervant Roux posent en effet qu’un tel «récit de genèse» s’apparenterait à une «fable» : «Infondée, mais portée par le vif besoin qu’avait la jeune discipline d’imposer sa spécificité, la fable sur les origines fondamentalement anti-littéraires des études théâtrales s’est imposée.» Or si l’on doit absolument relativiser l’idée d’une «séparation», en effet, on gagnerait à se demander ce que veut dire «littéraire», de 1880 à nos jours, pour s’assurer que les fondements des études théâtrales ne sont pas «anti-littéraires». Car on doit rappeler une idée qui se trouve déposée au seuil de très nombreux ouvrages de la nouvelle discipline, bien avant sa fondation officielle et jusqu’à nos jours —idée que Genèses des études théâtrales en France laisse de côté : celle qu’on ne saurait lire comme de la «littérature» la «littérature dramatique» (cette dernière appellation tombe d’ailleurs progressivement en désuétude), qu’un texte de théâtre ne se lirait pas «comme un roman», ou du moins qu’on ferait bien de ne pas le lire comme tel si l’on désire étudier… le «théâtre». Quoi qu’on dise, il semble bien que les promoteurs des études théâtrales aient, avec constance, écarté de leur champ la lecture littéraire, c’est-à-dire non pas les textes ni même les «études littéraires», mais l’une des pratiques qui fonde la «littérature» au XXe siècle, dès lors que celle-ci n’est pas comprise dans son acception ancienne de «savoir des lettres» ni dans son acception plus récente de «belles-lettres», mais comme désignant plus spécifiquement l’art livresque de l’écriture. Sous cet angle, «la fable sur les origines fondamentalement anti-littéraires des études théâtrales» n’apparaît plus si «infondée». Bien que la question de la lecture (i.e. des manières de lire les textes) puisse sembler périphérique à qui s’occupe d’études théâtrales, elle s’avère ici d’importance.
Mots-clé
Etudes théâtrales, études littéraires, théâtre, littérature, lecture, lecture littéraire, Ubersfeld (Anne), Gouhier (Henri), Lanson (Gustave), Rigal (Eugène), Gaiffe (Félix), Faguet (Émile), Arnavon (Jacques), Dort (Bernard), Mervant-Roux (Marie-Madeleine), Guérin (Jeanyves), Brun (Catherine), Cohen (Gustave), Bablet (Denis), Scherer (Jacques), Sarrazac (Jean-Pierre), Basch (Victor), Souriau (Étienne), Esthétique générale, Esthétique théâtrale, Esthétique, Discipline universitaire, Historiographie, Texte de théâtre, Larthomas (Pierre), Dupont (Florence), Hubert (Marie-Claude), Jacquot (Jean)
Open Access
Oui
Création de la notice
16/10/2019 19:52
Dernière modification de la notice
25/01/2023 7:56
Données d'usage