Le législatif a un rôle central dans tout pilotage des politiques publiques ou de programmes d’intervention, qui les
opérationnalisent, puisqu’il lui appartient en tant que représentant du peuple de décider si un problème ou une demande
doit être reconnue d’intérêt public, de déterminer les aspects du problème qu’il souhaite résoudre, les publics cibles sur
lesquels il souhaite intervenir, de définir dans ce sens des objectifs puis de retenir parmi un choix de mesures
potentielles celles qui lui paraissent les plus adéquates. Il lui appartient également d’allouer les ressources nécessaires
à la mise en œuvre des mesures retenues, puis si nécessaire d’ajuster les options retenues en fonction des résultats.
De son côté l’exécutif est amené à diriger l’administration dans l’analyse des problèmes à résoudre ou des besoins à
satisfaire, à la recherche des solutions idoines, à proposer au parlement des mesures d’interventions, à suivre la mise
en œuvre des mesures et à s’assurer que les objectifs ont été atteints. Pour se déterminer, les élus ont besoin
d’indicateurs, soit d’informations associées à un phénomène et destinées à en observer périodiquement l’évolution.
Dans ce contexte, la recherche basée sur une démarche comparative menée entre un canton, le Valais, où le recours à
des indicateurs dans les processus de décision politique est systématisé et le canton de Vaud où cela n’est pas le cas, a
permis de répondre aux questions centrales de la recherche en s’appuyant sur deux politiques publiques. L’une, la
politique du chômage, pilotée à partir d’indicateurs et l’autre, la politique d’intégration, où cette pratique est plus récente.