Contention physique dans un service d'urgences Suisse

Détails

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ID Serval
serval:BIB_E5A2359E3B83
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Contention physique dans un service d'urgences Suisse
Auteur⸱e⸱s
Beysard  Nicolas
Directeur⸱rice⸱s
Carron Pierre-Nicolas
Codirecteur⸱rice⸱s
Yersin  Bertrand
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Adresse
Faculté de biologie et de médecine
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE

Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2016
Langue
français
Résumé
Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique menée aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV). L'objectif était d'établir les caractéristiques démographiques des patients ayant été physiquement contentionnés aux urgences et d'analyser la qualité de la documentation du protocole de contention. En effet, cela représente une privation de liberté très strictement encadrée par la loi. Enfin, l'administration concomitante d'une sédation chimique a été recensée. L'analyse des données a porté sur 2 années (2009 et 2010). Tout patient âgé de plus de 16 ans et admis aux urgences du CHUV du 1er janvier 2009 au 31 décembre 20 était éligible.
Durant la période analysée, près de 73'000 patients ont été admis aux urgences du CHUV. Parmi ceux- ci, 593 (0.81%) ont été contentionnés physiquement. Cette étude a mis en évidence deux catégories de patients : la première regroupe des patients jeunes sous l'influence dé substances psychoactives (alcool et/ou drogues) qui rentrent à domicile après une période d'observation aux urgences, la deuxième concerne des patients plus âgés présentant un état confusionnel et hospitalisés après leur séjour aux urgences. Pour l'ensemble de ces patients, plus de 30% des protocoles de contention étaient inexistants et parmi ceux remplis, plus de 70% étaient incomplets. Enfin, seul 36% des patients contentionnés physiquement ont reçu une contention chimique.
Ces résultats révèlent que cette pratique est courante, quasiment quotidienne. Certes, cela représente moins d'1% des patients admis. Mais face au risque de banalisation de cet acte pratiqué régulièrement, une formation continue en matière de gestion spécifique, notamment à la désescalade verbale, semble nécessaire auprès des équipes soignantes. Un rappel des règles institutionnelles et légales en matière de contention et de sa documentation devrait être périodiquement effectué. Plus largement, il apparaît que peu de patients bénéficient d'un traitement sédatif ou hypnotique concomitant, possiblement en raison des craintes de complications induites, alors même qu'il n'existe aucun registre des ces complications potentielles. Cette étude a permis d'établir une recommandation pour la pratique clinique, diffusée aux médecins des urgences afin d'améliorer les pratiques au quotidien dans un souci de garantir la qualité et la sécurité des soins aux patients.
Création de la notice
10/03/2017 17:10
Dernière modification de la notice
20/08/2019 17:09
Données d'usage