Onirique. "Faisons un film" : Ecrans oniriques dans le cinéma des premiers temps

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Etat: Public
Version: de l'auteur⸱e
Licence: CC BY-NC-ND 4.0
ID Serval
serval:BIB_DDCDDDC2C457
Type
Partie de livre
Sous-type
Chapitre: chapitre ou section
Collection
Publications
Institution
Titre
Onirique. "Faisons un film" : Ecrans oniriques dans le cinéma des premiers temps
Titre du livre
Enfin le cinéma ! Arts, images et spectacles en France (1833-1907), catalogue du Musée d'Orsay
Auteur⸱e⸱s
Berton Mireille
Editeur
Flammarion, Réunion des musées nationaux - Grand Palais / Musée d'Orsay
Lieu d'édition
Paris
ISBN
978-2-7118-7877-2
Statut éditorial
Publié
Date de publication
09/2021
Peer-reviewed
Oui
Editeur⸱rice scientifique
Perrin Paul, Robert Marie, Païni Dominique
Pages
186-187
Langue
français
Notes
Catalogue d'exposition, Musée d'Orsay / Réunion des musées nationaux – Grand Palais
Résumé
Inspiré d’une série de tableaux du Musée Grévin mettant en scène la brève carrière d’un criminel depuis son meurtre jusqu’à son exécution, Histoire d’un crime de Ferdinand Zecca (Pathé, 1901) contient une séquence onirique durant laquelle le condamné revoit les épisodes marquants de son existence. Tandis que le dormeur reste immobile sur un lit placé le long d’une paroi, les images du rêve se déploient au-dessus de lui, sur une scène aménagée en profondeur dans le décor. En apparence archaïque au regard des techniques de la surimpression et de l’exposition multiple alors utilisées pour représenter images mentales et apparitions, ce procédé actualise pourtant le motif du « balloon dream » hérité de la peinture, de la lanterne magique et d’autres médias populaires. À rebours de la tendance fantastique qui domine les vues à thème onirique, ce film joue explicitement sur les effets de réel pour souligner la contiguïté (spatiale, temporelle, mentale) entre rêveur et rêve : la mise en abyme scénique, l’éclairage uniforme et naturel, les « volets » diégétiques qui séparent chaque fragment du rêve, la composition visuelle en trompe-l’œil, etc., tout contribue à effacer les limites entre les deux univers. Contrairement au « balloon dream » traditionnel qui sert le plus souvent de moyen de communication avec l’invisible et l’impossible, ce choix de mise en scène contribue à traduire le rêve comme un espace paradoxal, à la fois surface de projection imaginaire et espace ouvert sur le monde extérieur. Histoire d’un crime renouvelle ainsi la manière d’envisager le motif filmique de l’écran onirique qui devient un écran biface favorisant la réversibilité entre réalité et imaginaire, sur le modèle de l’écran filmique lui-même. À partir d’un corpus tiré du cinéma des premiers temps, on analyse comment cette figure du « balloon dream » permet de développer un discours sur le cinéma, et plus largement sur la modernité et ses répercussions psychiques et perceptives.
Mots-clé
Early cinema, Dream sequence, Dream, Spectatorship, Imagination, Dreaming, Grévin, Spectacular realities, Early mass culture, Fin-de-siècle Paris, The Musée Grévin, Journal plastique, Wax museum, Cinéma des premiers temps, Rêve, Onirique, Ferdinand Zecca, Gaston Velle, Pathé, Histoire d'un crime, Petit Jules Verne, Musée Grévin, Paris 1900, Paul Gauguin, Ecran, Ecran psychique, Balloon dream, Bulle onirique, Spectateurs
Création de la notice
22/10/2021 9:49
Dernière modification de la notice
20/05/2023 5:51
Données d'usage