Étude des troubles respiratoires nocturnes en altitude

Détails

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Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_C6A33FAAC540
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Étude des troubles respiratoires nocturnes en altitude
Auteur⸱e⸱s
HEINIGER G.
Directeur⸱rice⸱s
HEINZER R.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
27
Résumé
En altitude, la respiration nocturne est perturbée par l’hypoxie, avec notamment l’apparition durant le sommeil d’une respiration périodique avec apnées centrales chez des sujets respirant sainement durant leur sommeil en plaine. Ce phénomène s’explique par une diminution de la concentration sanguine en CO2 et par une modification de la sensibilité des chémorécepteurs au CO2 en hypoxie. Entant donné que l’altitude d’apparition et la manifestation du phénomène (nombre d’évènements par heure) varie entre chaque individu, l’objectif de notre étude est d’observer ces différences interindividuelles puis de rechercher l’origine physiopathologique de cette disparité. Notre hypothèse est que la propension à développer une respiration périodique nocturne en altitude est liée à la sensibilité ventilatoire au CO2 spécifique à chaque individu.
16 sujets (14 hommes, 2 femmes, âge : moyenne 23 ans SD +/- 5 ans, BMI : moyenne 21.9, SD +/- 2.57) ont effectué des polygraphies lors d’une nuit en plaine (Lausanne, 430m) puis lors de plusieurs nuits en altitude (Inde et Massif du Mont-Rose). En fonction de leur tendance à développer des apnées centrales, ils ont été divisés en deux groupes: ceux ayant une Haute Prévalence d’Apnées (HPA) et ceux ayant une Basse Prévalence d’Apnées (BPA). Dans le laboratoire de fonction pulmonaire du CHUV, les sujets ont effectué deux tests de réponse ventilatoire au CO2 (premier test en normoxie, deuxième test en hypoxie) permettant de calculer la pente VE/CO2 moyenne pour chaque groupe.
A 4’200m, l’index d’apnées hypopnées par heure (IAH) des sujets ayant effectué une polygraphie (n=8) est extrêmement variable de 1/h à 134/h avec un IAH moyen de 57.8/h SD+/- 56.7/h, ce qui montre la tendance propre à chacun à développer cette respiration périodique. Autant en normoxie qu’en hypoxie, les sujets du groupe HPA ont une réponse ventilatoire (L/min) au CO2 (PETCO2 : mmHg) qui tend à être plus élevée que ceux du groupe BPA (normoxie : 1.77 +/- 0.53 vs 1.67+/-0.78, hypoxie : 2.01 +/- 0.47 vs 1.89 +/-0.41). Toutefois, ces différences ne sont pas statistiquement significatives (normoxie : p=0.80, hypoxie : p=0.63). Les deux groupes ont une réponse ventilatoire au CO2 qui tend à être augmentée en hypoxie par rapport à la normoxie, sans pour autant être statistiquement significatif (HPA : 1.77 +/-0.53 vs 2.01 +/-0.47, p=0.19 ; BPA : 1.67 +/-0.78 vs 1.89 +/-0.41, p=0.43).
Cette étude confirme la présence de différences interindividuelles dans la survenue des apnées centrales en altitude. Cette disparité pourrait s’expliquer par une réponse ventilatoire au CO2 qui tend à être plus élevée dans le groupe HPA. Toutefois, un échantillon plus grand serait probablement nécessaire pour mettre en évidence une différence statistiquement significative.
Mots-clé
Altitude, hypoxie, sommeil, apnée centrale, réponse ventilatoire CO2
Création de la notice
09/09/2021 9:03
Dernière modification de la notice
06/10/2022 6:39
Données d'usage