Revue des cas d'intoxication aux champignons dans un service d'urgence entre 2005 et 2011

Détails

ID Serval
serval:BIB_6581F6B458FA
Type
Actes de conférence (partie): contribution originale à la littérature scientifique, publiée à l'occasion de conférences scientifiques, dans un ouvrage de compte-rendu (proceedings), ou dans l'édition spéciale d'un journal reconnu (conference proceedings).
Sous-type
Abstract (résumé de présentation): article court qui reprend les éléments essentiels présentés à l'occasion d'une conférence scientifique dans un poster ou lors d'une intervention orale.
Collection
Publications
Institution
Titre
Revue des cas d'intoxication aux champignons dans un service d'urgence entre 2005 et 2011
Titre de la conférence
80. Jahrestagung der Schweizerischen Gesellschaft für Allgemeine Innere Medizin
Auteur⸱e⸱s
Trueb L., Yersin B., Carron P.N.
Adresse
Basel, Schweiz, 23-25. Mai 2012
ISBN
1424-4985
ISSN-L
1424-4977
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2012
Volume
19
Série
Swiss Medical Forum = Forum Médical Suisse
Pages
S114-S115
Langue
français
Résumé
Introduction: Les services d'urgences sont régulièrement confrontés à
des intoxications par ingestion de champignons. Ces situations, souvent
banales, peuvent nécessiter une prise en charge intensive et comporter
un risque réel de morbi-mortalité, en particulier lors de cytolyse
hépatique aiguë. La prévalence, ainsi que la fréquence réelle des
complications liées à l'ingestion de champignons sont mal connues.
Méthodes: Etude rétrospective dans un service d'urgence universitaire
entre décembre 2004 et octobre 2011. Les codes diagnostics
«intoxication aux champignons», ainsi que les termes «amanite» ou
«champignons» ont été extraits de la base de données des urgences.
Les caractéristiques des patients, leurs présentations cliniques, durées
de séjour et complications ont été analysées.
Résultats: 72 cas ont été répertoriés et revus, âge 44,3 ± 2,0 ans (moy
± SE, 95%CI 40,2-48,4), ratio H:F 1:1,2 (33H, 39F). 81% des cas sont
survenus entre août et décembre. 14 cas sont arrivés sous forme de
clusters familiaux (35 patients, moyenne = 2,6 cas/cluster, min: 2,
max: 7). Un spécialiste en mycologie a été contacté dans 25 cas pour
identifier les champignons. 69 patients (96%) sont rentrés à domicile
depuis les urgences (séjour de 10,8 ± 1,3 heures, 95%CI 8,2-13,4 h).
Lorsque les symptômes survenaient <= 4 heures après l'ingestion, les
patients restaient moins longtemps (N = 57, durée séjour médiane 6,1
h, P25-P75 3,2-11,8 h) que les cas avec des symptômes plus tardifs
(N = 15, durée séjour médiane 13,3 h, P25-P75 10,2-36,2) (p = 0,0001
selon Mann-Whitney). Une patiente a nécessité un transfert dans un
centre spécialisé (intoxication par amanite phalloïde, avec dosage
positif de l'alpha-amanitine). Elle a bénéficié de silibinine et d'une
hospitalisation (9 jours), avec une évolution favorable sans nécessité
de transplantation. Les symptômes étaient apparus tardivement (7 h).
Conclusions: Sur les 72 cas, un seul (1,4%) a nécessité une prise en
charge spécialisée. Les autres patients ont pu rentrer à domicile dans
les heures qui ont suivi leur admission. Une grande partie des cas est
survenue entre août et décembre, période favorable pour la récolte ou
la consommation de champignons. Cette analyse confirme que la
plupart des cas sont bénins et que les patients peuvent rentrer
rapidement à domicile une fois les symptômes passés. Le seul cas
potentiellement grave a présenté des symptômes tardifs et une longue
hospitalisation, ce qui réaffirme les données de la littérature.
Création de la notice
07/02/2013 11:02
Dernière modification de la notice
20/08/2019 14:21
Données d'usage