Des scénographies pour faire communauté ? Les fictions de Tierno Monénembo
Détails
Télécharger: Etudes françaises_Le Quellec Cottier_TM_Scénographies_60-1.2024.pdf (279.26 [Ko])
Etat: Public
Version: Final published version
Licence: Non spécifiée
Etat: Public
Version: Final published version
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_2D716DFA8C55
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Collection
Publications
Institution
Titre
Des scénographies pour faire communauté ? Les fictions de Tierno Monénembo
Périodique
Revue Études françaises, 60-1, Université de Montréal
ISSN-L
0014-2085
Statut éditorial
Publié
Date de publication
10/10/2024
Peer-reviewed
Oui
Volume
60
Numéro
1
Pages
63-76
Langue
français
Notes
https://www.erudit.org/fr/revues/etudfr/2024-v60-n1-etudfr09634/
Résumé
:
Les romans de Monénembo questionnent la mémoire et l’histoire tout en revendiquant leur caractère fictionnel et artistique. Chacun existe grâce à une proposition formelle qui récuse les identités figées et ne se résume pas au statut de discours d’escorte du réel. Le narrateur et la scène énonciative des fictions s’opposent à une réception qui définit la légitimité de la parole en fonction de l’origine de l’auteur. La création artistique agit sur son destinataire ; elle porte des enjeux politiques et historiques ; elle offre d’abord une expressivité dans la langue qui est un espace de liberté, où se construit le sens. Au coeur de l’oeuvre de Monénembo, cette force n’est jamais un miroir du réel mais ce qui « rend visible » (Paul Klee). Nous montrons comment cette oeuvre, par son originalité et sa diversité, participe à l’élaboration de l’« universel latéral » que Souleymane Bachir Diagne pose comme modalité indispensable du renouvellement du lien entre les cultures, les êtres et le passé : la fiction convoque, sans obligation référentielle, les ressemblances et les proximités, plutôt que les impossibilités à faire communauté.
Les romans de Monénembo questionnent la mémoire et l’histoire tout en revendiquant leur caractère fictionnel et artistique. Chacun existe grâce à une proposition formelle qui récuse les identités figées et ne se résume pas au statut de discours d’escorte du réel. Le narrateur et la scène énonciative des fictions s’opposent à une réception qui définit la légitimité de la parole en fonction de l’origine de l’auteur. La création artistique agit sur son destinataire ; elle porte des enjeux politiques et historiques ; elle offre d’abord une expressivité dans la langue qui est un espace de liberté, où se construit le sens. Au coeur de l’oeuvre de Monénembo, cette force n’est jamais un miroir du réel mais ce qui « rend visible » (Paul Klee). Nous montrons comment cette oeuvre, par son originalité et sa diversité, participe à l’élaboration de l’« universel latéral » que Souleymane Bachir Diagne pose comme modalité indispensable du renouvellement du lien entre les cultures, les êtres et le passé : la fiction convoque, sans obligation référentielle, les ressemblances et les proximités, plutôt que les impossibilités à faire communauté.
Mots-clé
Monénembo – scénographies – réparer – inquiéter
Open Access
Oui
Création de la notice
03/11/2024 10:35
Dernière modification de la notice
04/11/2024 7:18