Contexte : Suite au départ à la retraite du secrétaire de la Commission des Médicaments (ComMed) des Hôpitaux de l’Est Lémanique, sans renouvellement de poste, une réflexion sur l’organisation de son fonctionnement a été menée.
Objectif : Optimisation du processus de la ComMed et partage des tâches à l’interne de la pharmacie. Méthode : Enquête de benchmarking sous forme de questionnaires et d’entretiens téléphoniques auprès de neuf pharmacies hospitalières romandes.
Résultats : Le fonctionnement des différentes ComMed romandes sont globalement similaires avec quelques particularités propres à chaque établissement. Elles sont composées de 9 à 20 membres, se réunissent entre 2 et 12 fois par an et les séances durent en moyenne 2 heures. Les demandes de modification de la liste sont transmises par un formulaire officiel (n=6) ou de manière informelle (n=6) au secrétaire de la ComMed. La préparation des sujets est répartie entre les différents pharmaciens et représente une charge de travail conséquente. La décision finale est prise par la ComMed. La plupart des ComMed (n=6) ont un rôle plus large que la gestion d’une liste des médicaments et intervient dans la politique du médicament et l’élaboration de guidelines dans l’hôpital. Une liste d’exception existe dans tous les établissements d’une manière plus au moins officielle, élaborée et confidentielle. Ces exceptions sont des médicaments réservés à des indications précises ou des spécialistes. La communication post- ComMed est le point le plus diversifié de l’enquête : du simple PV ou fiche information du produit à un bulletin d’information très détaillé en passant par un changement direct dans le logiciel de prescription. La moitié des établissements conserve la version papier de poche de la liste en plus de la version électronique.
Conclusion: Ce travail de benchmarking a permis une réorganisation interne, une clarification des rôles respectifs entre la pharmacie et la ComMed, le tout visant une simplification du processus. Des propositions d’amélioration sont également en cours de réflexion sur les tenues des séances ComMed. La création d’une base de données commune des sujets traités par les différentes ComMed romandes pourrait être une perspective intéressante en termes de partage des tâches et de rationalisation de ressource.