O40: Cannavaping : vapotage récréatif de stupéfiants ou nouveau mode d'administration de médicaments?
Details
Serval ID
serval:BIB_5ADC0F629FF4
Type
Inproceedings: an article in a conference proceedings.
Publication sub-type
Abstract (Abstract): shot summary in a article that contain essentials elements presented during a scientific conference, lecture or from a poster.
Collection
Publications
Institution
Title
O40: Cannavaping : vapotage récréatif de stupéfiants ou nouveau mode d'administration de médicaments?
Title of the conference
24e Congrès annuel de la Société Française de Toxicologie Analytique
Address
Perpignan, France, 1-3 juin 2016
ISSN-L
2352-0078
Publication state
Published
Issued date
2016
Peer-reviewed
Oui
Volume
28
Series
Toxicologie analytique et clinique
Pages
S30-S31
Language
french
Abstract
Introduction: L'utilisation de cannabis thérapeutique est en augmentation dans les pays occidentaux, notamment grâce à son efficacité pour traiter plusieurs pathologies (sclérose en plaque, vomissements en chimiothérapie...). Toutefois, seuls sont disponibles des pilules de dronabinol (THC synthétique), des teintures alcooliques, des sprays oraux ou des vaporisateurs médicaux, présentant des inconvénients de concentration, contamination ou efficacité selon les formes galéniques [1]. Inspirée de la pratique illégale du « dabbing » (consommation fumée de condensats de cannabinoïdes extraits par butane [Butane Hashish Oil: BHO]), l'efficacité du « cannavaping », défini comme le vapotage d'e-liquides enrichis avec des cannabinoïdes (THC-A et THC), BHO inclus, a été étudié comme une alternative à l'administration de cannabis thérapeutique.
Méthodes: Cette évaluation a considéré la facilité de fabrication d'e-liquides enrichis en THC (et leur usage à but récréatif), la possibilité de générer des aérosols enrichis en THC sans pyrolyse et la formation de contaminants potentiellement toxiques, soit des composés organiques volatils (COVs) et des composés carbonylés, échantillonnés à l'aide de cartouches spécifiques et analysés par CL-SM/SM, CL-UV et CG/SM. Le BHO a été préparé en suivant des protocoles disponibles sur Internet à partir de cannabis médical (Bedrocan BV, The Netherlands), puis dilué à 3, 5 et 10 % dans des e-liquides commerciaux. Une machine à vapoter a été conçue et mise en place spécifiquement pour réaliser ces échantillonnages à partir d'e-dispositifs commerciaux (e-cigarette iTaste VV type, voltage variable de 3,5 à 5 V, clearomizers CE4+, 1,6 mL, 4 mèches).
Résultats: Les résultats ont montré que le « cannavaping » illégal serait sujet à un développement marginal à cause de la faible solubilité du BHO dans des e-liquides commerciaux (surtout ceux contenant beaucoup de glycérine), restreignant ainsi la fabrication d'e-liquides à hauts taux de BHO, adoptés par la plupart des consommateurs pour ressentir les effets psychoactifs plus rapidement. Des inhalations d'environ 100 bouffées de 70 mL (BHO dilué à 10 % dans l'e-liquide) étaient nécessaires pour atteindre une dose de THC équivalente à celle mesurée dans un joint de 800 mg (cannabis/tabac : 50:50). En revanche, le « cannavaping » thérapeutique pourrait être une alternative efficace pour l'administration de cannabinoïdes, car des e-liquides de concentrations moindres en cannabinoïdes sont requis. Cependant, les e-dispositifs pour le « cannavaping » thérapeutique doivent être soigneusement conçus pour minimiser une potentielle surchauffe et génération de contaminants (composés carbonylés, COV...). De même, les acteurs de santé publique devront considérer l'utilisation d'autres stupéfiants (amphétamines, cocaïne, drogues de synthèse...) qui pourraient être consommés via les nouveaux développements autour de l'e-cigarette, comme c'est le cas actuellement.
Méthodes: Cette évaluation a considéré la facilité de fabrication d'e-liquides enrichis en THC (et leur usage à but récréatif), la possibilité de générer des aérosols enrichis en THC sans pyrolyse et la formation de contaminants potentiellement toxiques, soit des composés organiques volatils (COVs) et des composés carbonylés, échantillonnés à l'aide de cartouches spécifiques et analysés par CL-SM/SM, CL-UV et CG/SM. Le BHO a été préparé en suivant des protocoles disponibles sur Internet à partir de cannabis médical (Bedrocan BV, The Netherlands), puis dilué à 3, 5 et 10 % dans des e-liquides commerciaux. Une machine à vapoter a été conçue et mise en place spécifiquement pour réaliser ces échantillonnages à partir d'e-dispositifs commerciaux (e-cigarette iTaste VV type, voltage variable de 3,5 à 5 V, clearomizers CE4+, 1,6 mL, 4 mèches).
Résultats: Les résultats ont montré que le « cannavaping » illégal serait sujet à un développement marginal à cause de la faible solubilité du BHO dans des e-liquides commerciaux (surtout ceux contenant beaucoup de glycérine), restreignant ainsi la fabrication d'e-liquides à hauts taux de BHO, adoptés par la plupart des consommateurs pour ressentir les effets psychoactifs plus rapidement. Des inhalations d'environ 100 bouffées de 70 mL (BHO dilué à 10 % dans l'e-liquide) étaient nécessaires pour atteindre une dose de THC équivalente à celle mesurée dans un joint de 800 mg (cannabis/tabac : 50:50). En revanche, le « cannavaping » thérapeutique pourrait être une alternative efficace pour l'administration de cannabinoïdes, car des e-liquides de concentrations moindres en cannabinoïdes sont requis. Cependant, les e-dispositifs pour le « cannavaping » thérapeutique doivent être soigneusement conçus pour minimiser une potentielle surchauffe et génération de contaminants (composés carbonylés, COV...). De même, les acteurs de santé publique devront considérer l'utilisation d'autres stupéfiants (amphétamines, cocaïne, drogues de synthèse...) qui pourraient être consommés via les nouveaux développements autour de l'e-cigarette, comme c'est le cas actuellement.
Keywords
Cannabis, Inhalation Exposure
Create date
21/06/2016 9:29
Last modification date
20/08/2019 14:13