ETUDE RETROSPECTIVE SUR LE TAUX DE COMPLICATIONS CUTANEES ET D'INFECTIONS APRES PROTHESES TOTALES DE HANCHE PAR VOIE ANTERIEURE VERSUS POSTERIEURE

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Serval ID
serval:BIB_C26FA6CB780B
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
ETUDE RETROSPECTIVE SUR LE TAUX DE COMPLICATIONS CUTANEES ET D'INFECTIONS APRES PROTHESES TOTALES DE HANCHE PAR VOIE ANTERIEURE VERSUS POSTERIEURE
Author(s)
Tissot-dit-Sanfin Christophe
Director(s)
Borens Olivier
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Address
Faculté de biologie et de médecine
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE

Publication state
Accepted
Issued date
2018
Language
english
Abstract
Suite à l'amélioration des techniques de fixation des implants et des couples de frottements, la prothèse totale de hanche (PTH) est devenue une des interventions chirurgicales les plus couronnées de succès. Par la suite, l'intérêt pour la préservation des tissus mous a pris de l'ampleur, raison pour laquelle la voie d'abord antérieure (VA) est de plus en plus utilisée.
En effet, il est maintenant reconnu que la récupération postopératoire est plus rapide et le taux de luxation moindre avec la VA par rapport aux autres voies et en particulier la voie d'abord postérieure (VP) qui reste la plus répandue dans le monde.
Toutefois, de récentes études ont montré qu'il y aurait un taux de complications cutanées nécessitant une reprise chirurgicale, voire un taux d'infection plus important avec la VA.
Le but de l'étude était donc d'évaluer si les avantages reconnus de la VA ne se font pas aux dépens d'un risque de complications pouvant nécessiter des reprises chirurgicales et des interventions particulièrement lourdes en cas d'infections.
Pour investiguer cela, nous avons étudié, de manière rétrospective, tous les dossiers des patients ayant bénéficié de la mise en place d'une PTH par voie postérieure (VP) entre janvier 2009 et avril 2013 et par VA entre janvier 2011 et avril 2013 dans le service d'Orthopédie et Traumatologie du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV). Le suivi était de 2 ans minimum puisqu'il s'agit du délai durant lequel les infections se manifestent alors qu'elles ont été inoculées lors de l'implantation de la prothèse.
Sur les 796 patients opérés par VP, il y avait 6 complications cutanées nécessitant une reprise chirurgicale dont 3 sur des interventions enseignées. Il y avait aussi 6 infections ; 4 précoces et 2 retardées. Parmi les cas infectés, 1 était obèse (BMI >30kg/m2) et 2 interventions avaient été enseignées.
Sur les 399 patients opérés par VA, il y avait 3 déhiscences de cicatrice nécessitant une reprise chirurgicale dont 2 chez des obèses. Toutes sur des interventions enseignées. Il y avait aussi 6 infections ; 4 précoces et 2 retardées. Parmi les cas infectés, 3 étaient obèses et 4 interventions avaient été enseignées.
Dans notre série, la VA n'augmente pas le risque de complications cutanées par rapport à la VP mais lorsqu'elles se présentent, cela arrive plutôt chez les obèses. Concernant les infections, nous n'avons pas trouvé de différences significatives (P = 0.23) bien qu'il y ait une tendance à l'augmentation du risque par VA et en particulier chez les obèses.
En conclusion, la VA est une excellente option pour la mise en place d'une PTH puisqu'elle permet d'accélérer la récupération et diminuer le risque de luxation sans augmenter le risque de complication cutanée, ni d'infection.
Toutefois, il faut être prudent chez les patients obèses dont le risque connu d'infection semble encore plus important par VA.
Enfin, la courbe d'apprentissage de cette voie d'abord est longue et pourrait être responsable d'une augmentation du risque de complication cutanée et d'infection.

Create date
29/06/2018 11:16
Last modification date
20/08/2019 16:37
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