Une modification du goût pour les aliments et les liquides, en particulier la perception du sucré et de l'amer, est signalée par la quasi-totalité des patients atteints d'une insuffisance rénale sévère. Souvent, cette perturbation persiste malgré la mise en route d'un traitement par dialyse. La présente étude compare les perturbations du goût pour les quatre saveurs principnles, dans un groupe de patients hémodialysés, en dialyse péritonéale et transplantés rénaux, par comparaison à un groupe contrôle. Il apparaît que la perturbation du goût des patients hémodialysés et en dialyse péritonéale est comparable et réversible pour la transplantation rénale pour les saveurs acides et salées. La technique de dialyse semble donc jouer un rôle moins important que l'accumulation de toxines urémiques non épurées.