Mesure du stress oxydatif dans une population de sportifs d’élite

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Serval ID
serval:BIB_43B6D713E82B
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Mesure du stress oxydatif dans une population de sportifs d’élite
Author(s)
WEIBLE L.
Director(s)
GREMION G.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2017
Language
french
Number of pages
23
Abstract
Introduction
Il y a bientôt 40 ans fut publié le premier article mettant en évidence un état de stress oxydatif induit
par l’exercice physique. Depuis, de multiples études ont permis de mieux caractériser tant la
production des radicaux libres que les mécanismes de défense et d’adaptation de l’organisme face à
ceux-ci. Jusqu’à présent, l’unique moyen de doser le niveau de stress oxydatif d’un individu est de
recourir à des mesures indirectes via un dosage sanguin. Présente depuis peu sur le marché européen,
une nouvelle machine, le spectrophotomètre, propose de mesurer la concentration d’oligoéléments et
de métaux lourds ainsi que le stress oxydatif par spectrophotométrie, soit un procédé non invasif.
L’objectif de cette étude est d’établir une validation de la technique basée sur le spectrophotomètre. La
démarche consiste à quantifier en utilisant un spectrophotomètre le stress oxydatif chez des sportifs
professionnels de combiné nordique. En parallèle, nous mesurons la motivation et la fatigue
psychique selon une échelle POMS (Profile of Mood State). Nous tentons de corriger le stress oxydatif
par le biais de compléments alimentaires et observons les impacts sur le POMS. Des résultats
concluants fourniraient un argument en faveur de cette technique non invasive.
Méthodologie
Deux groupes sont formés. Le premier regroupe les athlètes tandis que le second est composé des
membres du staff pour servir de groupe témoin. Par la suite, deux séries de mesures sont effectuées à
trois mois d’intervalle, soit une première en août 2016 lors de la préparation physique estivale à haute
charge et une deuxième en novembre 2016, juste avant le début des épreuves de coupe du monde. Les
conditions d’entraînement des athlètes au moment des mesures sont similaires afin de réduire les biais
au maximum. Chaque série de mesures comprend un bilan par spectrophotomètre ainsi qu’une mesure
de la fatigue psychique via une échelle POMS déterminée par le sportif lui-même puis interprétée
selon des intervalles standardisés adaptés à la charge d’entraînement. Sur la base des résultats des
premières mesures, les athlètes reçoivent une prescription de compléments alimentaires et de
chélateurs adaptés à leurs carences, leurs taux de métaux lourds et leur niveau individuel de stress
oxydatif afin de corriger au mieux celui-ci. Le groupe témoin suit, quant à lui, une diète habituelle. La
seconde série de mesures est effectuée trois mois plus tard afin d’établir un bilan de l’efficacité de la
supplémentation orale.
Résultats
Nous remarquons une importante variabilité au niveau des résultats obtenus par spectrophotomètre
avec un facteur de variation s’élevant jusqu’à 3.4. 1 seul des 7 athlètes substitués présente une
amélioration de son évaluation POMS suite aux 3 mois de substitution ce qui nous pousse à conclure
qu’une supplémentation systématique en oligoéléments ne semble pas être la solution idéale pour
diminuer le stress oxydatif et ainsi optimiser la récupération. Au niveau des carences, une efficacité
moyenne de 78.95% est constatée, avec une efficacité individuelle variant entre 67% et 100% selon
l’oligoélément ce qui reste satisfaisant à condition que les valeurs obtenues par le spectrophotomètre
soient fiables. En observant individuellement les oligoéléments supplémentés, on remarque que ceux
dont les carences sont les plus importantes sont ceux qui bénéficient le plus des compléments
alimentaires prescrits. Ceci nous oriente préférentiellement vers une substitution réservée aux carences
les plus sévères uniquement. La chélation par Laminaria japonica semble également être bénéfique sur
la teneur en métaux lourds. L’effet bénéfique reste néanmoins minime et n’indique donc pas une
chélation systématique chez des athlètes professionnels. Pour terminer, les valeurs de ROS et de
défenses antioxydantes nous interpellent. En effet, celles-ci divergent et leur interprétation reste
contradictoire ce qui nous pousse à remettre en cause les valeurs obtenues via le spectrophotomètre.
Conclusion
Sur la base de ce travail, nous ne pouvons valider l’utilisation du spectrophotomètre en tant que
mesure non invasive du stress oxydatif. La variabilité des valeurs obtenues ainsi que les diverses
incohérences rencontrées au cours de l’interprétation des résultats nous conduisent à douter de la
fiabilité de l’appareil. De plus, une tendance à l’amélioration naturelle chez le groupe contrôle nous
pousse à revoir à la baisse les schémas de substitutions des carences.
Keywords
stress oxydatif, spectrophotométrie, mesure non invasive
Create date
05/09/2018 16:22
Last modification date
08/09/2020 7:08
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